
Dimanche, au Scottish évent campus de Glasgow en Ecosse, s’ouvre la COP26. Le sommet de l'ONU sur le climat est considéré par beaucoup comme celui de la dernière chance. Plus de cinq ans après la COP21, qui avait abouti à l’accord de Paris sur le climat, cette COP26 marque la fin d’un premier cycle, que les Etats doivent théoriquement achever en rehaussant leurs ambitions climatiques.
C’est le premier enjeu de cette COP26.Il y en a d’autres, liés notamment à la finalisation du manuel d’application de l’accord de Paris, ou encore à la promesse non-tenue des 100 milliards de dollars que les pays du Nord s’étaient engagés à mobiliser chaque année, à compter de 2020, pour les pays du Sud.Présidée par le Royaume-Uni, pays hôte, elle doit durer 13 jours et s'achèvera le 12 novembre 2021.Les chefs d’État et de gouvernement s'exprimeront une première fois les 1er et 2 novembre pour évoquer les nouveaux engagements de leurs pays respectifs, puis les 9 et 10 novembre. Entre ces deux temps forts, les parties discuteront, échangeront et négocieront. Les États-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Allemagne ou la France, mais également l'Union européenne, seule organisation régionale à avoir ratifié la Convention climat, sont notamment attendus. Ces discussions «sont la dernière grande opportunité de reprendre le contrôle» du climat, ont averti les organisateurs.
Quels sont les enjeux ?
Le sommet de Glasgow ne vise pas la signature d'un nouveau traité, mais à renouveler et intensifier les efforts contre le réchauffement climatique via les «contributions déterminées au niveau national» (NDC), ces feuilles de route de réduction des émissions prévues par l'Accord de 2015.Il y a six ans, les pays signataires s'étaient engagés à soumettre des ambitions climatiques plus ambitieuses d'ici le 31 juillet 2021 pour limiter le réchauffement à 1,5°C à l'horizon 2100. Mais à la date butoir, 113 parties sur 191 seulement avaient soumis de nouvelles contributions climatiques (NDC). Et malgré les nouveaux engagements de plus de 120 pays enregistrés au 30 septembre, l'écart avec ce qui serait nécessaire pour respecter l'Accord de Paris «reste important», selon un rapport rendu public le 26 octobre par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). En effet, certains grands pays émetteurs, comme la Chine ou l'Inde, n'ont pas encore déposé leurs contributions.Autre enjeu majeur au programme de cette COP26 : le financement de la transition énergétique des pays les plus pauvres. En 2009, les pays riches, responsables historiques du réchauffement climatique par leurs émissions de gaz à effet de serre, s'étaient engagés à allouer chaque année 100 milliards de dollars (86 milliards d'euros) pour financer cette transition. Mais cette promesse n'est toujours pas tenue : selon l'OCDE, en 2019, autour de 79 milliards de dollars (68 milliards d'euros) ont été débloqués.Les parties devront enfin s’accorder sur des détails techniques de l’Accord de Paris : les règles des marchés carbone et le cadre de transparence.
Ce que l’Algérie doit au climat
L’Algérie est déterminée à apporter sa contribution à la mise en œuvre de la stratégie des Nations unies pour la lutte contre les changements climatiques. Elle a élaboré le « livre blanc « sur l’impact des changements climatiques en Algérie, ainsi que les efforts que fait le pays pour en atténuer leurs effets néfastes De plus elle entend participer avec détermination aux travaux des organisations internationales pourfaire avancer les actions en faveur de la promotion et le développement des énergies renouvelables dans les pays en développement.
L’Algérie a inscrit la lutte contre les changements climatiques dans ses programmes de développement, à travers la mise à niveau de son cadre institutionnel et législatif, et le lancement de projets-pilotes. Rappelons que l’Algérie fait partie des rares pays qui ont réalisé un projet de capture et de stockage du carbone dans les formations géologiques à Aïn-Salah, dans le Grand Sud. D’un autre côté, des efforts sont particulièrement axés sur la réalisation d’actions de plantation, de protection et de multiplication des points d’eau, en vue de la préservation de la ressource animale dans ces régions, estimée à plus de 21 millions de têtes, et constituant une source de revenu pour une population globale de 7 millions d’âmes.
Parmi les actions urgentes que l’Algérie doit mener, celle de renforcer la campagne de prévention et de sensibilisation à l’économie de l’eau. Dans le même ordre l’Algérie compte déployer au moins 1000 MW /an en solaire éolien mais compte parallèlement développer son Plan Hydrogène Vert pour l’après 2030 en développant le Plan solaire , le dessalement de l’eau de mer et la mise en place d’électrolyseur pour être à terme un pourvoyeur des pays européens qui l’aideront à mettre en place le Plan Hydrogène Vert . Cet hydrogène pourrait remplacer le gaz naturel qui sera laissé aux générations futures.
« Fonds spécial climat «, la proposition du Président Tebboune
«Convaincu de l'importance de l'environnement dans la réalisation du développement et l'économie verte, mon pays valorise ces efforts et demeure pleinement disposé à soutenirl'Initiative (Moyen-Orient Vert) et toute initiative similaire à même de freiner le réchauffement climatique et de lutter contre la désertification, la sécheresse et les feux de forêt auxquels la région arabe est exposée», a déclaréle PM Benabderrahmane dans son allocution au Sommet «Initiative du Moyen-Orient Vert» en sa qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.Rappelons.
Le Président de la République, a proposé lors de laréunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA)la création d'un fond africain dédié aux catastrophes dues aux changements climatiques, et auquel prendront part les pays africains les plus aisés, avec l'aide du SG de l’ONU, du Conseil de sécurité et de toutes les parties concernées, qui peut constituer un outil efficace pour soutenir les efforts de l'Afrique en matière notamment d'adaptation et de développement des énergies renouvelables». Cette proposition a été approuvée par l’UA qui a convenu d'établir un fonds spécial pour le changement climatique ainsi qu'un cadre continental pour guider l'action collective au sein de l'Union».
Farida Larbi
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A. Guterres : « les dirigeants du monde à l’épreuve»
La crise climatique "représente une alerte rouge pour l’humanité", a averti le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, soulignant que les dirigeants du monde "seront mis à l’épreuve" à Glasgow. Leur action - ou leur inaction- démontrera "leur sérieux" face à cette urgence planétaire, a ajouté le chef de l'ONU, notant que les derniers rapports de l’ONU, "nous apportent de nouvelles preuves que les mesures prises jusqu’à présent par les gouvernements ne sont tout simplement pas à la hauteur de ce dont le monde a si désespérément besoin".