
Beaucoup a été dit et redit sur la disponibilité des médicaments et des moyens de protection contre le coronavirus, notamment sur les ruptures de stock de dizaines de produits constatées par les citoyens. Pour en savoir plus, El Moudjahid est allé à la rencontre des principaux acteurs du circuit du médicament, de la production jusqu’à la distribution aux officines, en passant par l’importation, sans oublier la partie qui régule ce marché en Algérie, à savoir le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
La Pr Wahiba Hadoudj, DG de la pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la santé
«Nous avons des stocks suffisants»
La directrice générale de la pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière est formelle, il n’y a pas péril en la demeure dans la mesure où les stocks en moyens de traitement du Coronavirus et de protection sont plus que suffisants. Le Professeur Wahiba Hadoudj indique que la Pharmacie centrale des hôpitaux et les établissements hospitaliers sont préparés à toute éventualité en vue de satisfaire la demande en matière de médicaments destinés aux malades de la Covid 19 et qu’elle veille à assurer une disponibilité «permanente et continue» de tous les moyens thérapeutiques, précisant que tous les médicaments contenus dans le protocole de traitement du sont disponibles. «Tout ce qui concerne le protocole thérapeutique est disponible au niveau des hôpitaux, à savoir l’hydroxychloroquine, les corticoïdes stéroïdiens c’est-à-dire les anti-inflammatoires stéroïdiens, les anticoagulants, en plus de l’azithromycine qui est un antibiotique fabriqué localement et pour laquelle nous n’avons aucun souci», soutient-elle. Une stratégie a été mise en place pour faire face à la pandémie à travers une prise en charge optimale de tous les malades.
«Nous travaillons en étroite collaboration avec la PCH pour assurer une disponibilité permanente des médicaments et des instructions ont été données aux hôpitaux pour que tous les malades hospitalisés bénéficient de leur traitement», affirme-t-elle.
Fixation sur le Lovenox
S’exprimant sur la disponibilité du Lovenox, un médicament qui se fait très rare ces dernières semaines et qui fait partie du protocole thérapeutique comme anticoagulant de la famille des heparines de bas poids moléculaire (HBPM), la Pr Hadoudj assure qu’il est disponible pour les patients hospitalisés. Elle souligne que «le problème de sa disponibilité se pose au niveau des pharmacies du fait que beaucoup d’ordonnances sont délivrées aux patients qui sont confinés et traités en ambulatoire, ce qui a créé une pénurie dans les officines. Je ne sais pas pourquoi les gens font une fixation sur le Lovenox, il n’y a pas que ce produit qui peut être prescrit puisque il existe d’autres anticoagulants».
Pour ce qui est des moyens de protection, elle révèle la signature de marchés grâce auxquels l’Algérie est approvisionnée régulièrement, notamment pour ce qui concerne les blouses, les combinaisons, les masques chirurgicaux ou même de type FFP 2. «Nous avons signé 14 marchés pour l’acquisition de ces moyens de protection de fabrication locale», précise-t-elle, chaque pharmacie au sein des établissements de santé assure une gestion très raisonnable des moyens de protection, aussi le manque ne se fait pas sentir.
«Même en cas d’augmentation des cas, nous avons pris nos précautions», relève la responsable. L’existence d’une vraie industrie pharmaceutique, affirme-t-elle, permettra de répondre aux besoins de la population en matière de médicaments et de produits pharmaceutiques.
K. H.
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Dr Abdelouahed Kerrar, président de L’UNOP
«L’industrie pharmaceutique a pu répondre aux défis de la pandémie»
Le docteur Abdelouahed Kerrar, président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), estime que les entreprises pharmaceutiques ont pu répondre dans des délais très courts aux défis inattendus auxquels elles étaient confrontées, en rendant disponibles en quantités suffisantes les produits essentiels pour faire face à la pandémie de coronavirus.
Entretien réalisé par K. H.
El Moudjahid : Quel est l’apport de l’industrie pharmaceutique pendant cette crise sanitaire de la Covid-19 ?
Dr Kerrar : Comme chacun le sait, cette pandémie a effectivement engendré un choc de grande ampleur sur l’ensemble de l’économie mondiale, comme l’illustre très bien cette récession de l’ordre de 6 à 8%, un recul jamais observé jusque-là depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est une crise sanitaire inédite, l’industrie pharmaceutique est partout en première ligne dans le monde entier et bien sûr aussi dans notre pays. En ce qui concerne notre industrie, en particulier, deux constats essentiels ont été parfaitement établis. Le premier, tout à fait évident, c’est que la pandémie a affecté nos entreprises dans plusieurs aspects. Nous avons dû, en premier lieu, nous réorganiser dans l’urgence pour mettre en place des conditions de fabrication en rapport avec les contraintes sanitaires, à travers la mise à disposition généralisée de masques pour l’ensemble de nos personnels, l’adaptation de nos horaires de travail, l’observation des gestes barrières… Nous avons eu, également, à prendre des mesures immédiates pour garantir et sécuriser nos approvisionnements en matières premières afin de nous prémunir contre certaines restrictions introduites au niveau de certains de nos fournisseurs traditionnels. Tout cela s’est fait en étroite concertation avec les autorités publiques compétentes. Le second constat est celui des capacités de notre jeune industrie qui ont été parfaitement mises en lumière. Bien entendu, notre pays, comme d’autres dans le monde, n’était pas préparé à une pandémie d’une telle ampleur. Mais, force est de constater, après coup, que les entreprises pharmaceutiques ont pu répondre dans des délais très courts aux défis qui leur étaient soudain posés. Des produits essentiels pour faire face au coronavirus ont pu être rendus disponibles en quantités suffisantes pour répondre à la forte demande qui s’exprimait : gels hydroalcooliques, Azythromycine, Hydroxychloroquine ou Enoxaparine. C’est le cas également des masques chirurgicaux ou des masques FFP2. Les autorités ont été agréablement surprises par cette réactivité et ont commencé à saisir l’importance des progrès accomplis au cours des quinze dernières années par l’industrie pharmaceutique. Cela explique sans doute qu’elles ont décidé de mettre en place une structure ministérielle à part entière complètement dédiée à son développement.
De nombreux médicaments sont actuellement en rupture au niveau des pharmacies d’officine…
Cette question des ruptures et des tensions dans la disponibilité des produits pharmaceutiques du médicament est récurrente depuis de très longues années déjà. Les causes sont bien connues et l’UNOP n’a jamais cessé de les exposer publiquement. Elles se rapportent fondamentalement aux perturbations qui affectent de manière cyclique la programmation des importations aussi bien pour les médicaments pour revente en l’état que pour les intrants destinés à la production locale. Elles sont liées également aux déficiences liées à l’absence de procédures de régulation des importations au profit de la production locale et enfin à l’absence d’un suivi des statistiques de consommation qui empêche toute projection à venir. Mais bien sûr, en l’état actuel, on ne peut pas nier que la pandémie a compliqué singulièrement la situation, chez nous comme dans de nombreux pays. Elle a non seulement accentué la fragilité de la chaîne d’approvisionnement mais fait apparaître d’autres fragilités qui étaient pour nous imprévues.
Pouvez-vous nous expliquer, plus clairement, la nature de ces fragilités ?
Prenons un exemple concret et, à nos yeux, très parlant, celui de l’Enoxaparine (Lovenox et Varinox) utilisé dans le traitement de certains malades de la Covid-19 et qui, il faut le souligner, est fabriquée par un producteur local. La demande sur ce produit a bien sûr fortement augmenté, mais cela est allé bien plus loin que ce qui pouvait être attendu ; entre janvier et septembre, il y a eu une croissance de 15% et, là-dessus, plusieurs leçons mériteraient d’être tirées. La première a trait à une certaine fébrilité observée chez nos concitoyens, voire certains professionnels de santé qui, pour des raisons qui demanderont à être mieux analysées par la suite, se sont rués vers ce médicament et vers d’autres du même type. Des formes de stockage préventif ont ainsi été observées, ce qui dénote sans doute un manque de confiance envers notre système d’approvisionnement sur lequel il conviendra de se pencher à l’avenir. La seconde leçon est liée aux insuffisances inhérentes à l’application de certains protocoles thérapeutiques. Nous avons ainsi remarqué que certains médicaments sont prescrits de manière désordonnée et trop systématique, voire abusive. Comme cela concerne le plus souvent des médicaments remboursés par les caisses de sécurité sociale, il serait recommandé que ces dernières, dont les finances sont déjà fortement sollicitées, interviennent pour mieux encadrer l’usage du médicament. Enfin, une troisième leçon est liée à l’effet amplificateur que les réseaux sociaux ne manquent pas de donner à ce type de problèmes. A ce sujet, si on peut comprendre les réactions affolées de simples concitoyens, on regrette beaucoup plus celles de certains professionnels censés, en principe, disposer d’une meilleure information. Pour le cas précis de l’Enoxaparine, le problème de fonds, c’est que le producteur local, qui malgré les tensions sur les matières premières, a pu s’approvisionner pour couvrir les besoins de 2021. A cela s’ajoutera probablement un programme d’importation complémentaire pour rassurer tous les acteurs. D’autres médicaments existent qui peuvent remplacer l’Enoxaparine, mais il est toujours difficile de remettre les choses en ordre une fois que la scène s’est enflammée. Dans de telles conditions, et à nos yeux, le rôle de tout professionnel, n’est pas d’amplifier l’inquiétude légitime des citoyens. Il existe d’autres manières, plus apaisées, de dénoncer des tensions que de procéder par des communiqués incendiaires sur les réseaux sociaux. Il ne faut absolument pas perdre de vue le caractère exceptionnel de la crise sanitaire mondiale à laquelle nous sommes tous tenus de faire dignement face.
Qu’en est-il des réformes opérés dans le secteur de l’industrie pharmaceutique ?
Comme vous le savez, c’est une structure ministérielle nouvelle qui encadre maintenant le secteur pharmaceutique, ce dont nous nous étions félicités. Tout un travail d’organisation a commencé à être engagé et l’on a vu que le dossier d’installation de la nouvelle agence nationale a été entamé de manière active. Un nouveau cadre réglementaire est déjà finalisé et attend d’être publié officiellement, il porte sur des questions aussi fondamentales que celles de l’enregistrement, de l’encadrement des établissements pharmaceutiques ou du prix du médicament. Nous avons été associés à leur préparation et nous restons confiants à ce sujet. Mais bien entendu, nous savons que chez nous, c’est souvent dans la mise en œuvre qu’apparaissent les insuffisances. Nous attendrons donc de voir.
Quelles perspectives envisagez-vous pour cette industrie dans un contexte de crise mondiale ?
Il faut reconnaître que la situation est extrêmement complexe. Nous nous retrouvons aujourd’hui face à une récession mondiale de très grande ampleur, mais aussi face à une crise sanitaire qui ne manquera pas d’affecter certains rouages de l’économie mondiale, en particulier dans son segment pharmaceutique. Mais, pour l’immédiat, la véritable préoccupation est celle de la crise sévère qui touche notre économie avec des déficits structurels des comptes budgétaires internes et de la balance des paiements. A ce sujet, nous comprenons bien que les autorités s’en préoccupent très sérieusement et qu’elles veuillent introduire un peu partout des rationalisations dans les dépenses. Mais nous observons qu’il est demandé des économies de dépenses là où l’ensemble des pays du monde augmentent au contraire leurs budgets sanitaires. Un tel plan d’économie touchant le médicament n’est pas recommandé, en règle générale, en pleine pandémie, et cela d’autant que d’autres secteurs beaucoup moins sensibles ne sont pas sollicités aussi fortement.
Peut-on affirmer que l’industrie pharmaceutique dispose d’un très fort potentiel ?
Absolument, et ce potentiel ne demande qu’à être mis en valeur et exploité intelligemment. La crise sanitaire actuelle charrie avec elle tout un ensemble de phénomènes aussi imprévus qu’indésirables, mais il faut garder la tête froide. Celle-ci sera, nous l’espérons très raisonnablement, bientôt derrière nous. On sait déjà que des vaccins efficaces sont disponibles et en voie d’obtenir les autorisations nécessaires, ce qui ouvrira la voie à une forte reprise de l’économie mondiale. Si tous les changements annoncés ou en cours dans l’organisation de notre secteur sont menés à bien, l’industrie pharmaceutique sera prête à entamer une nouvelle phase de forte croissance. L’ambition, tout à fait à notre portée, c’est de poursuivre notre développement en interne, mais aussi de nous imposer comme champions en dehors de nos frontières. Notre souhait c’est que le processus des réformes d’ensemble de notre économie suive également son cours et se concrétise afin que d’autres secteurs de notre industrie puissent suivre le même chemin et enregistrer le même succès que le nôtre.
K. H.
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Messaoud Belambri, président du Snapo
«Plus de 300 médicaments en rupture ou sous tension»
Le président de Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) relève l’intérêt de l’anticipation pour éviter les ruptures répétées des produits pharmaceutiques au niveau des officines et évoque les perturbations en matière de disponibilité de certains médicaments, Lovenox en tête. Pour ce dernier, Messaoud Belambri rappelle qu’il était déjà, bien avant la pandémie, sujet à des tensions. Une situation qui s’est aggravée davantage dès l’intégration et la prescription de ce médicament dans le protocole de traitement de la Covid-19. «Il est devenu carrément indisponible dans les officines», regrette-t-il. Le Lovenox est un médicament importé, mais il existe, rappelle-t-il, des produits équivalents comme la ‘‘Fraxiparine’’, non disponible en quantités suffisantes, outre un nouveau produit fabriqué localement par les laboratoires Frater-Razes, en l’occurrence ‘‘Varenox’’ qui est un médicament biosimilaire. «Les laboratoires Frater-Razes se sont lancés récemment dans la production du Varenox. Actuellement, les quantités produites ne couvrent pas la forte demande, d’autant plus que ce laboratoire n’approvisionne pas uniquement les pharmacies d’officine mais également la PCH. Étant donné que la production est à ses débuts, automatiquement les quantités produites ne suffisent pas.
Ce n’est qu’au fur et à mesure que les quantités vont augmenter», rassurer le président du Snapo a fait part de l’augmentation de la demande par rapport au nombre des cas de coronavirus traités en ambulatoire. Il indique, par ailleurs, que plus de 300 médicaments sont en rupture ou sous tension, alors qu’en septembre dernier, le chiffre s’élevait à 250 produits qui concernent aussi bien des médicaments importés que ceux fabriqués localement. Il citera, entre autres, les collyres, la D3, les corticoïdes injectables, des antibiotiques injectables, des hypertenseurs, certaines marques de pilules contraceptives, des bandelettes et des appareils de mesure de la glycémie. «On aurait aimé pouvoir anticiper pour éviter les ruptures répétées dans les officines», déclare notre interlocuteur qui soulève le rôle essentiel de la cellule de veille laquelle permet une transmission de l’information en temps réel à travers la détection des ruptures rapidement pour permettre à l’Etat d’anticiper sur les décisions d’acquisition de produits pharmaceutiques. Belambri relève, en outre, «l’importance de la numérisation pour assurer le suivi des programmes réalisés, une meilleure traçabilité et une transparence sur tout le circuit depuis la production, ce qui permettra de régler beaucoup de problèmes liés à la disponibilité».
Concernant les moyens de protection contre le coronavirus destinés à la population, le président du Snapo fera part de la disponibilité en quantité suffisante des masques et du gel hydroalcoolique de plusieurs marques, dans des conditionnements divers et de nombreux modèles sont proposés à des prix raisonnables. K. H.
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Des médecins alertent
«Attention à la consommation anarchique d’anticoagulants !»
Les spécialistes de la santé ont mis en garde contre la consommation "anarchique" des anticoagulants qui entrent dans protocole thérapeutique de la Covid-19 et d’autres maladies, d’autant que de nombreux citoyens achètent ce produit en pharmacie sans prescription médicale.
Dans ce sens, le Pr Amine Salmi, chef de service anesthésie-réanimation au CHU Mustapha Pacha, qui a souligné que les anticoagulants doivent être utilisés à bon escient, préconise d’éviter de les acheter sans prescription, mettant en garde les pharmaciens de les vendre sans ordonnance, de par leurs risques. L’utilisation anarchique des anticoagulants sans ordonnance a des effets secondaires dangereux nécessitant une longue hospitalisation, au-delà de la durée de traitement de la maladie, a-t-il expliqué, soulignant que ces substances qui entrent dans le traitement du coronavirus "ne représentent qu’une simple partie des médicaments prescrits". Le spécialiste appelle les pharmaciens qui vendent ces médicaments sans prescription médicale à faire preuve de vigilance, vu que chaque cas nécessite "un type particulier", précisant que le Lovenox 0,4 ml est le plus demandé par les citoyens avec ou sans ordonnance, alors qu’il doit être prescrit au cas par cas. Le chef de service des maladies cardiovasculaires au CHU Nafissa-Hamoud (Ex Parnet) d'Hussein Dey (Alger), le Pr Djamel Eddine Nibouche, a estimé que les classes d’anticoagulants sont utilisées depuis des années pour soigner plusieurs maladies. Le recours des malades à une seule particule (Lovenox) sans ordonnance médicale " est une erreur fatale", a-t-il prévenu, soulignant l’existence d’autres types sur le marché national dont certains importés et d’autres produits localement et exportés vers les pays européens. Ces médicaments sont utilisés dans les établissements hospitaliers et d’autres achetés de la pharmacie.
Ils sont destinés au traitement des maladies causant l’obstruction artérielle dans les organes inférieurs et les poumons, outre les malades atteints d’insuffisance rénale.
D’autres types sont utilisés à titre préventif chez les femmes enceintes, a expliqué le même intervenant.
Il a rappelé que "le mauvais usage" des anticoagulants entrainera la diminution du taux des plaquettes chez le malade voire aussi une hémorragie, des éruptions cutanées et d’autres risques. Pour ce qui est de la pénurie enregistrée récemment dans le médicament "Lovenox", le même spécialiste a expliqué que cela est dû à l’utilisation large de ce médicament qui entre dans le protocole thérapeutique contre le coronavirus, d’une part et son détournement à d’autres fins par certains toxicomanes qui l’obtiennent illégalement, d’autre part. Le Pr Nibouche a indiqué, par ailleurs, que "60 % des malades contaminés au coronavirus subissent des complications cardiaques, mettant en garde contre la mauvaise utilisation des anticoagulants.
Il a appelé également à l’impératif de rationaliser son utilisation par les hôpitaux et au bon suivi de ce type de médicament.