
Les prix des fruits et légumes enregistrent en cette première vingtaine du mois de janvier en cours une substantielle hausse à Tizi-Ouzou, a-t-on constaté lors de notre virée dans certains marchés de la ville des genêts. Cette flambée importante de la mercuriale est ressentie à travers tous les marchés de la wilaya par l’ensemble de la population, mais surtout par les petites bourses contraintes de débourser davantage pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires dans la confection des repas quotidiens. « Les prix des fruits et légumes sont insoutenables y compris pour les ménages relativement aisés », s’est lamenté un enseignant d’un lycée de la ville qui venait de sortir d’un magasin de vente de ces produits. « C’est vraiment insupportable ! », s’emporte-t-il, avant d’exprimer son indignation contre cette flambée qui touche tous les produits de large consommation. « Si, moi, enseignant tout près de la retraite, ai souffre de cette incroyable hausse des prix, que dirais-je des autres fonctionnaires dont le salaire ne dépasse pas le double de smig», s’est-il en outre interrogé en avouant son incapacité à comprendre cette mercuriale enflammée. Les prix de différents légumes et fruits affichés sur les étals à travers tous les marchés et magasins à travers les quatre coins de la wilaya donnent des sueurs froides et dissuadent les plus dépensiers d’entre les habitués des lieux, déplorent beaucoup de ménages et ménagères de Tizi-Ouzou rencontrés en train de faire leurs emplettes. Aux marchés informels de fruits et légumes, marchés connus pour leurs prix plus au moins abordables par rapport à ceux pratiqués par les tenants de magasins, la tomate est cédée ces jours-ci entre 10 à 120 dinars le kilo, la pomme entre 300 à550 DA selon le calibre et la qualité du fruit, la pomme de terre entre 70 à 75 dinars. Le prix de la laitue est de 80 à 100 dinars, le haricot vert oscille 280 et 330 dinars, le poivron et le piment sont affichés entre 150 et 160 dinars le kilo, la carotte à 70 dinars, l’oignon entre 40 et 50 dinars, la concombre à 90 dinars. Les oranges sont cédées entre 80 à 200 dinars, c’est aussi selon le calibre. Idem pour les mandarines dont le prix oscille entre 100 et 280 dinars le kilo. «Depuis la première semaine du mois courant, je dépense pratiquement prés du double de ce que je dépensais avant dans des achats de même quantité et qualité, aussi bien des fruits et légumes que les autres produits alimentaires, notamment les produits laitiers dont les prix se sont aussi envolés », nous fait part, dépitée, une vieille femme croisée dans un magasin de vente de fruits et légumes au boulevard Krim Belkacem à la nouvelle ville de Tizi-Ouzou, un quartier réputé pour la clémence des prix pratiqués par ces nombreux commerçants. Lors de notre virée dans certains marchés et magasins des fruits et légumes de la ville et la nouvelle ville de Tizi-Ouzou nous avons constaté un sursaut de vigilance de la population par rapport à la pandémie de la covid19 tant que la bavette et la distanciation physique au niveau de ces lieux y étaient respectées. Ils étaient très rares ceux qui ne portaient pas des bavettes. Idem pour ceux qui se bousculaient auparavant devant le caissier. Les gérants des lieux n’hésitent pas à interpeller toute personne ne respectant pas les gestes barrières de prévention contre la pandémie. « Moi, je suis intransigeant par rapport au respect des mesures sanitaires contre la covid19. Mes clients sont obligés de porter leur bavette et de respecter la distanciation physique, et ce, pour nous protéger de cette terrible maladie », nous dira Farid, gérant d’un commerce de fruits et légumes à la nouvelle ville.
Bel. Adrar