Hadj Tahar Boulenouar, président de l’ANCA : «Nous constatons une Légère baisse»

El Moudjahid
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Le président de l'Association nationale des commerçants et artisans relève une baisse des prix des produits agricoles par rapport à la fin 2021, et cite l’exemple de la tomate, dont le prix, qui avait atteint 220 DA, est désormais à 150 DA. La pomme de terre est estimée actuellement à 60 DA, contre 100 DA, il y a quelques jours.
 
Hadj Tahar Boulenouar explique à El Moudjahid que cette baisse est due, entre autres, aux dernières pluies qui ont engendré la relance du  secteur agricole, ce qui va avoir un impact positif sur la récolte mais aussi sur les prix de vente des produits agricoles, notamment de saison. «Nous sommes optimistes par rapport à cette nouvelle saison», lâche-t-il, faisant part, à cette occasion, de la disponibilité des produits alimentaires de large consommation, dont les prix demeurent fixes, excepté certains produits qui ont connu une perturbation en termes de distribution comme l’huile de table et le lait. «La perturbation de la disponibilité du lait est liée à la décision portant gel des autorisations d’importation, prise il y a quatre mois. Le problème a été résolu puisque les ministères de l’Agriculture et du Développement rural et du Commerce et de la Promotion des exportations viennent d’autoriser l’importation de ce produit. Ce qui explique cette perturbation, en sus, bien entendu, de la spéculation mais aussi de l’absence de culture de consommation chez nos citoyens», considère le président de l’ANCA non sans rappeler que cette situation a été vécue l’année passée avec la semoule. Il soutient que le problème de la disponibilité de l’huile de table sera résolu, notamment après l’intervention du ministère du Commerce qui a incité les agriculteurs à augmenter leur production. «Ainsi, la production quotidienne d’huile est passée de 1.500 tonnes /jour à 1.800 tonnes», se félicite-t-il. Sur un autre registre, Boulenouar regrette le détournement des produits subventionnés (lait, huile de table, sucre), dont les prix sont fixés par l’Etat et fait remarquer qu’ils sont les plus exposés à la contrebande. D’où, selon lui, l’intérêt de revoir la politique de subvention en Algérie, suggérant d’aider directement le citoyen et de libérer les prix. De son côté, le président de l'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) plaide pour le plafonnement de la marge bénéficiaire des produits de première nécessité afin d’espérer revenir à la stabilité des prix et la disponibilité de ces produits, révélant à ce propos qu’un texte de loi est en phase d’élaboration. «Chaque jour, on enregistre une hausse des prix des produits de première nécessité. Ce qui est drôle dans notre marché, c’est qu’il n’y a jamais une explication rationnelle sur cette hausse. Raison pour laquelle, on insiste sur l’importance de réguler le marché», analyse Mustapha Zebdi. Selon lui, il faut mettre en place des mécanismes qui permettent à un produit qui subit une hausse de revenir à la normale après la stabilité. «Si les opérateurs économiques donnent l’argument de la bourse internationale et de l’augmentation des coûts, pourquoi on n’en parle pas, par la suite, quand il y a une baisse dans la même bourse ?» s’interroge-t-il à juste titre d’ailleurs.
Kamélia Hadjib

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