Congé de maternité porté à 150 jours : l’Unicef salue une avancée majeure en Algérie

L’Unicef a salué la décision de l’Algérie visant à prolonger le congé de maternité de 98 à 150 jours. «Cette mesure constitue une avancée majeure dans la consolidation d’un environnement favorable à l’allaitement maternel exclusif durant les premiers mois de vie de l’enfant», souligne le bureau de l’Unicef Algérie, en notant que cela est à même de contribuer, également, à renforcer la maternité et à offrir aux mamans les moyens de donner à leurs enfants les meilleures conditions pour bien commencer leur vie.

Cette déclaration intervient à l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, célébrée, chaque année, du 1er au 7 août. Dans une publication sur la page Facebook d’Unicef Algérie, l’organisation a relevé que le taux mondial d’allaitement maternel exclusif est passé de 37,1% en 2012 à 48 % en 2022, représentant ainsi un progrès significatif vers l’objectif fixé par l’Assemblée mondiale de la santé d’atteindre 50 % d’ici 2025.

Le bureau de l’Unicef en Algérie a, dans le même message, réaffirmé son «engagement» à promouvoir l’allaitement maternel au cours des six premiers mois de vie de l’enfant, en raison de son rôle essentiel dans la réduction de la mortalité infantile et cette garantie d’une croissance saine des enfants. A travers le partenariat étroit avec le ministère algérien de la Santé, l’OMS Algérie et l’ensemble des partenaires concernés dans ce domaine, le bureau de l’Unicef Algérie poursuit ses efforts visant à développer des politiques et à mettre en œuvre des programmes protégeant et encourageant l’allaitement maternel, que ce soit à travers le soutien apporté aux mères dans les structures de santé ou en luttant contre la promotion non réglementée des substituts du lait maternel, met en avant le bureau Unicef Algérie. Cette organisation onusienne a conclu son communiqué en insistant sur ce besoin constant et l’impératif de faire de l’allaitement maternel «une priorité pour chaque enfant, partout à travers le monde», en raison de son rôle essentiel pour garantir un départ sain et équilibré dans la vie.

Il est utile de mentionner, ici, que la loi relative aux assurances sociales, récemment promulguée, prévoit de nouvelles dispositions importantes concernant le congé de maternité, les mères travailleuses pouvant désormais bénéficier d'un congé payé de 150 jours consécutifs avec une indemnisation journalière au taux de 100 %, et ce sachant que le congé peut débuter, au plus tôt 42 jours avant la date présumée de l’accouchement. Il faut bien comprendre également que dans le cas où l’accouchement a lieu avant la date présumée, la période d’indemnisation de cent cinquante jours n’est pas réduite.

L’autre nouveauté phare apportée à la faveur de cette loi concerne la femme se trouvant dans l'incapacité de reprendre son travail à l'expiration du congé de maternité en raison de la naissance d'un nouveau-né atteint d'un handicap, d'une malformation congénitale ou d'une maladie grave nécessitant un accompagnement obligatoire ou une intervention médicale. Celle-ci «peut demander, sous réserve du dépôt d’un dossier médical justificatif auprès des services de l’organisme de la sécurité sociale, au moins, quinze jours avant l'expiration de la période légale de 150 jours, une prolongation de 50 jours supplémentaires avec une indemnisation journalière au taux de 100%».

Si l’état de santé du nouveau-né demeure inchangé et nécessite des soins supplémentaires, la mère peut bénéficier d'une deuxième prolongation de 165 jours supplémentaires, au maximum, sans interruption, avec une indemnité journalière équivalente à 100 % à condition de déposer un nouveau dossier médical accompagné notamment d'un certificat médical, établi par un médecin spécialiste en pédiatrie attestant que l'état de santé du nouveau-né nécessite le bénéfice de cette prolongation, au moins 15 jours avant l'expiration de la première prolongation estimée à 50 jours.

Toutes ces avancées majeures au profit de la mère et de l’enfant traduisent, en fait, l’engagement fort de l’Etat à répondre, au mieux, aux besoins de la famille algérienne tout en soutenant la protection de la maternité en tant que droit fondamental garanti par les lois de la République. Aussi, la réalisation d’un tel acquis est le fruit des décisions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui s’est toujours engagé en faveur des droits des citoyens, tous les citoyens, femmes et hommes et qui avait ordonné, lors d’une réunion du Conseil des ministres, tenue en février dernier, l'extension du congé de maternité à cinq mois au lieu de trois mois et demi.

S. G.

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