
En moins de 60 jours, l’Algérie a eu droit à 2 500 articles en France, tous médias confondus (émissions de télévision, presse écrite imprimée, on line, magazines et autres). Un véritable «Algerian bashing».
Revanchardes, en embuscade, les forces de l’ombre s’agitent comme à chaque début des vacances d’été. Elles affûtent leurs rancœurs pour semer le désespoir, souhaitant voir germer le chaos. Le refrain est devenu presque prévisible et la mécanique bien huilée. À les entendre discourir sur les réseaux sociaux, le tableau est noir, rien ne va en Algérie.
Tout est sombre, tout est figé. C’est ce que nous servent, en guise «d’analyses et de décryptages», de nombreux cyberactivistes à longueur de semaines, pour être ensuite amplifiés par un incroyable arsenal médiatique français. Selon un décompte établi durant les deux derniers mois, l’Algérie a eu droit à pas moins de 2 500 articles en France, tous médias confondus (émissions de télévision, articles de presse écrite imprimée, on line, magazines et autres).
Ce n’est pas une simple opinion émise par un média ou un cyberactiviste, fut-il sincère dans sa critique, mais bien une opération structurée avec des objectifs précis. Nous décelons dans ces actions les prémices d’un nouveau concept destructeur : le «discursive framing» (le cadrage discursif). Un concept inventé et contrôlé par la CIA, qui est désormais repris par des groupes médiatiques français, via certaines institutions de l’UE, pour mettre la pression sur l’Algérie. Ce concept vise à présenter un sujet avec un langage précis pour canaliser et orienter l’interprétation du grand public. Le meilleur exemple est «le régime algérien» au lieu de «gouvernement algérien», et ce n’est pas un hasard si ce qualificatif s’est subitement généralisé dans tous les médias français.
Ainsi, les responsables politiques, les groupes de pression et les médias utilisent le framing pour mobiliser et persuader. Un même fait peut être cadré différemment, selon les intentions, pour agir sur les émotions et les normes sociales. Un autre exemple est la question palestinienne.
Les services français, en collusion avec le MAK et Rachad, poussent à créer du désordre en Algérie, prétextant la situation à Ghaza. Après les OQTF, l’immigration, le terrorisme, Retailleau change de tactique et croit avoir trouvé un autre objet de fixation pour déstabiliser l’Algérie. Les islamistes, prompts à toutes les manipulations, sont actionnés pour revendiquer l’organisation des marches pour le soutien à la Palestine. L’idée sous-jacente est pernicieuse puisqu’elle vise à disculper le Makhzen d’une nouvelle trahison historique de la cause palestinienne. Mais l’Algérie ne se contente pas de déclarations diplomatiques. Elle agit concrètement, au nom de sa doctrine historique du droit des peuples à l’autodétermination et fait de la Palestine une cause nationale, stratégique et morale.
Dans un contexte où certains pays arabes normalisent avec l’entité sioniste, l’Algérie reste l’un des derniers bastions de soutien total, inconditionnel à la cause palestinienne. Si le gouvernement avait trahi la cause palestinienne, les Algériens n’auraient pas simplement réclamé une marche, comme ce fut le cas au Maroc, mais la réaction aurait été d’une ampleur inédite.
Depuis ces cinq dernières années, les institutions sécuritaires algériennes, dont notamment l’ANP, n’ont pas cessé d’alerter sur la guerre de quatrième génération qui n’est pas une vue de l’esprit, mais un fait réel. Aussi, l’«Algerian bashing» que mène l’écrasante majorité de la presse française participe à une entreprise de dénigrement systématique, visant à déformer la perception internationale de l’Algérie. Sciemment, le pays y est trop souvent présenté comme ingouvernable, figé dans le déclin, à coups de clichés éculés et de raccourcis historiques. Ce traitement médiatique occulte délibérément les avancées économiques réelles du pays.
L’objectif implicite est de nourrir la désinformation, provoquer des jugements hâtifs et, plus insidieusement, miner la confiance et le moral des populations. Bien plus, c’est la version revue et corrigée de la théorie de Goebbels, selon laquelle «la répétition d’un message, même faux, finit par l’ancrer dans l’esprit du public comme une vérité». Et pourtant, loin des caricatures alarmistes et des raccourcis pessimistes, la vérité est tout autre !
L’Algérie n’est pas à l’arrêt. Elle se relève, et surtout se construit. Elle avance à son rythme, avec ses défis, ses lenteurs parfois, mais elle avance, indéniablement.
Les infrastructures se modernisent, les villes s’étendent, les initiatives locales fleurissent là où l’on ne les attendait pas. Une autre Algérie émerge. Elle est portée par une jeunesse instruite, lucide, et décidée à ne plus se contenter de discours fatalistes. Au plan économique et social, les faits sont palpables.
Le pouvoir d’achat des citoyens a été renforcé par des mesures structurantes : augmentation du SNMG à 20 000 DA, exonération de l’IRG pour les salaires inférieurs à 30 000 DA, revalorisation des pensions de retraite, intégration définitive d’un nombre important de fonctionnaires, mise en place de statuts particuliers pour l’éducation et la santé, ainsi que l’extension, pour la première fois, du congé de maternité à 5 mois complets, avec une indemnisation journalière du salaire pendant 150 jours, au lieu des 98 jours auparavant prévus par la loi.
Ce dispositif comprend également des dispositions spécifiques en cas de naissance d’un enfant atteint d’un handicap ou d’une maladie grave, permettant une prolongation de 50 jours supplémentaire, soit jusqu’à 165 jours, sur présentation d’un dossier médical auprès des services de sécurité sociale. Des millions de logements sont en projet et des centaines de milliers ont été distribués à travers toutes les wilayas. Fait unique dans les pays arabes et africains, les jeunes primo-demandeurs d’emploi bénéficient d’une allocation chômage de 15 000 DA.
On peut contester les déclarations des responsables gouvernementaux, questionner leurs discours et les mettre en doute, c’est même sain dans une démocratie responsable. Mais que dire lorsque ce sont les grandes institutions monétaires internationales, réputées pour leur rigueur et leur froideur technocratique, qui saluent les performances économiques et sociales de l’Algérie ?
Après la Banque mondiale, qui a mis en lumière la résilience et les progrès notables de l’économie algérienne, c’est au tour du Fonds monétaire international (FMI) de confirmer cette trajectoire positive durant cet été 2025. Malgré un contexte mondial marqué par l’instabilité et les incertitudes, l’Algérie voit ses perspectives économiques reconnues et valorisées par des organismes au-dessus de tout soupçon.
Étrangement, ces constats flatteurs n’ont jamais trouvé écho dans les cercles médiatiques spécialisés dans le dénigrement à temps plein. Trop occupés, sans doute, à scruter la moindre faille. Faut-il y voir un simple oubli ? Un angle mort volontaire ? Ou peut-être une forme de surdité sélective… Il reste que ces analyses factuelles viennent contrecarrer les récits alarmistes des cyberactivistes ainsi que ceux de la presse française. N’est-il donc pas temps pour eux de faire leur media culpa ?
B. T.