Trois auteurs ont raconté, ce vendredi, lors d’une rencontre qui s’est tenu à l’espace Esprit du Panaf Frantz Fanon, de la 28e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), qui se déroule jusqu’au 8 novembre prochain, à la Safex, leurs « expériences romanesques », en s’attardant, chacun de son côté, sur la manière avec laquelle il fait aboutir son « idée de l’histoire ».
A ce titre, l’écrivaine Kaouther Adimi, présente au SILA avec son dernier récit « La joie ennemie », paru en Algérie chez les éditions Barzakh, a estimé que « le plus difficile n’est pas l’écriture en soi mais la structure du texte ». Et par structure, elle entend, comme elle l’a expliqué, « la temporalité, la présence ou non d’un narrateur, est-ce que c’est une structure linéaire ou éclatée...».
A titre d’exemple, a-t-elle ajouté, dans « La joie ennemie », la structure est « complètement différente » de ce qu’elle avait imaginé au départ.
Adimi a expliqué qu’elle établit toujours un « plan » qu’elle « jette » par la suite au moment où elle va entamer l’écriture.
Les choses peuvent changer mais il faut toujours un plan.
L’écriture est « un chaos organisé », a-t-elle dit, avant de préciser, pour ce qui est de son genre littéraire de prédilection, qu’elle a commencé par la nouvelle mais celle-ci étant « court », elle préfère le roman.
« J’ai envie d’écrire ce que j’aime lire, et j’aime lire les romans », a-t-elle affirmé.
L’auteur Allaoua Koussa, écrivain arabophone, a mis l’accent, quant à lui, sur la problématique « ardue » de passer d’académicien à romancier ou poète.
« Lorsque j’écris un roman je m’éloigne au maximum de l’académique », a-t-il affirmé, en laissant entendre que la rigueur dont doit se prévaloir académicien n’est pas de mise lorsqu’il s’agit d’écriture romanesque qui est plus « libre ».
Le troisième auteur qui est intervenu lors de cette rencontre est l’écrivaine Fatma Almine qui vient du Sud du pays et qui écrit en Tamasheq.
Présentant son dernier né, le roman « l’homme bleu et la guerre », écrit en tifinagh et traduit e arabe, qui évoque « la contribution des touaregs à la guerre de libération nationale », celle-ci a évoqué les différents romanciers du Sud qui l’ont précédé, à l’image de Mouloud Fertouni, auteur, entre autres, de « Serhou » et « El Ankoufi ».
Des écrivains, a-t-elle expliqué, qui ont marqué la nouvelle génération d’auteurs dans les régions Sud du pays.
En somme, chacun des trois auteurs, avec une langue différente, a donné un aperçu sur sa manière d’écrire, ses inspirations ou ses penchants pour ce qui est du genre littéraire.