La mobilisation citoyenne contre le projet séparatiste planifié par un groupuscule d’égarés à la solde des pays hostiles à l’unité territoriale de l’Algérie se poursuit en s’intensifiant à Tizi Ouzou, où plusieurs militants, associatifs et politiques, sont mobilisés pour dire non à ce qui est qualifié de «dérive dangereuse».
Les festivités commémoratives du 11 décembre 1960, date à laquelle les Algériens sont sortis dans les rues des villes du pays pour affirmer haut et fort leur volonté inébranlable de liberté et d’indépendance, ont été l’occasion pour rappeler les sacrifices consentis par les chouhada et moudjahidines pour libérer l’Algérie du joug colonial français et veiller à l’unité nationale. Toutes les régions de la wilaya se sont parées de leurs plus beaux atours aux couleurs rouge, vert et blanc en signe de leur attachement au principe intangible de l’Algérie une et indivisible», un principe choisit comme mot d’ordre de cette intense campagne contre les séparatistes agissant à partir de l’étranger contre les intérêts du peuple. S’exprimant, hier, devant les élus de son parti, réunis à la salle de cinéma «Djurdjura », dans la ville des Genêts, Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du plus ancien parti d’opposition, le FFS, a réaffirmé la loyauté pleine et entière de son parti envers la nation, et sa détermination à la défendre. «Défendre notre pays, c’est préserver la mémoire collective contre le révisionnisme rampant, protéger la souveraineté nationale contre les pressions et les tentatives d’ingérence étrangère, et se dresser, avec constance et responsabilité, contre toutes les entreprises de division qui menacent l’unité et la cohésion nationales», a-t-il assuré, rappelant «une vérité transmise à travers des générations, une évidence inébranlable, une réalité qui dépasse les tumultes de la déraison, une parole d’honneur face aux sirènes de la trahison : l’Algérie ne se négocie pas dans son intégrité pleine et entière, dans le moindre centimètre carré arraché de haute lutte et arrosé du sang des martyrs. Elle est une, unie et indivisible, et elle le demeurera pour toujours». Pour le premier secrétaire du parti fondé par le chef historique, feu Hocine Aït Ahmed, aucune force ne pourra venir à bout de cette réalité. «Ni les Romains, ni les Vandales, ni les Byzantins, ni les Ottomans, et encore moins les Français, n’ont réussi à altérer cette unité», a-t-il expliqué. Ceux qui se dressent, aujourd’hui, contre cet ordre naturel et historique, qu’ils soient séparatistes ou anti-amazighs primaires, a poursuivi Aouchiche, «ont choisi de s’isoler du destin national et de s’aligner sur des agendas étrangers hostiles au pays». Les promoteurs de ces extrêmes «ne parlent ni au nom des Algériens, ni au nom des citoyens de Kabylie, qu’ils ne représentent pas, ni au nom de notre histoire qu’ils ont reniée, usurpée et falsifiée», a-t-il encore indiqué, en affirmant que «ces derniers ont renié tout ce que nos ancêtres ont scellé par le sang et le sacrifice, ils ont renié les principes sacrés de Novembre et de la Soummam, et ils ont renié les valeurs mêmes de notre société : la fidélité, la loyauté, la fraternité et la dignité». Les qualifiants de « secte» ne disposant ni de base populaire ni de légitimité», Aouchiche fustige les promotteurs de ce projet séparatiste, qui se «manifestent à travers une lecture biaisée et tronquée de l’histoire, une victimisation essentialiste permanente, un discours fascisant qui s’attaque, intimide et diffame quiconque ne partage pas leur vision». Pour Youcef Aouchiche «ils sont la négation même de l’amazighité, qu’ils ont reniée après l’avoir longtemps instrumentalisée». «Nous refusons et nous combattons depuis longtemps leurs dérives sans limite. Et qu’on ne vient pas nous dire qu’il s’agit d’une opinion parmi tant d’autres. Lorsque l’on s’aligne sur les projets de puissances étrangères visant à fragmenter le pays, à l’affaiblir, à l’encercler et à l’isoler, lorsque l’on choisit la voie du déshonneur ,plutôt que celle de la lutte démocratique, on sort du champ du débat pour entrer dans celui de la forfaiture», a-t-il rappelé, en soulignant que le «séparatisme ne relève pas de l’opinion, c’est de la haute trahison, ni plus ni moins». «Au FFS, notre conviction est connue de tous et par tous : nous ne pouvons parler d’Algérie sans parler de Kabylie, son cœur battant, et nous ne percevons jamais la Kabylie en dehors du destin national algérien», a insisté le premier responsable du FFS. Poursuivant sa campagne de dénonciation de ce projet séparatiste, pensé par des officines à la solde des pays connus pour leur haine envers notre pays, la Fondation Mustapha Bacha a organisé, jeudi dernier, une grande rencontre avec les citoyens à la salle de cinéma «Le Mondial», dans la ville des Genêts, durant laquelle des militants associatifs et politiques, ainsi que le porte-parole de cette Fondation ont exprimé leur rejet de tout projet visant la division du pays et du peuple algérien uni par le sang versé par les millions de martyrs tombés pendant les révoltes populaires et la glorieuse Révolution de Novembre 1954. Dans le même cadre, Amrane Aït Hamouda, dit Noureddine, fils du colonel Amirouche et ancien député, considère l’annonce du groupe séparatiste de proclamer unilatéralement l’indépendance de la Kabylie «comme une trahison envers l’histoire, les sacrifices et les valeurs de la Kabylie». Dans une lettre ouverte adressé à son ancien camarade de militantisme et de lutte politique dans notamment le Mouvement culturel berbère (MCB) et le RCD, le fils du colonel Amirouche a condamne également les alliances du chef d’orchestre de cette dérive avec l’entité sioniste, le Maroc et l’extrême droite française», qu’il juge indignes et contraires à l’esprit anticolonial.
Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du plus ancien parti d’opposition, le FFS, a réaffirmé la loyauté pleine et entière de son parti envers la Nation et sa détermination à la défendre
B. A.