L'engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de créer 450.000 emplois durant son second mandat se matérialise de manière tangible et stratégique, démontrant que les leviers pour y parvenir existent bel et bien.
Cet objectif ambitieux s'impose comme une feuille de route opérationnelle, activement mise en œuvre à travers des politiques publiques concrètes et une vision économique renouvelée. L'annonce récente du ministère de l'Éducation concernant le recrutement massif de plus de 40.000 enseignants pour les trois paliers illustre parfaitement cette dynamique. Cette initiative agit comme une soupape sociale cruciale pour l'emploi des jeunes diplômés, tout en renforçant les fondations du système éducatif national. Elle témoigne d'une vision stratégique liant valorisation des compétences, justice sociale et investissement dans le capital humain comme levier de développement durable. Selon le Pr Brahim Guendouzi, enseignant à l’université de Tizi-Ouzou, cet objectif répond à une nécessité politique profonde de rétablissement de la confiance et d’ouverture de perspectives concrètes à une génération en attente. Il s’inscrit dans une approche globale, incluant la revalorisation des salaires et des allocations, et vise à satisfaire des impératifs stratégiques urgents tels l’amélioration du service public, et le renouvellement des compétences dans des secteurs clés touchés notamment par les départs à la retraite, tout en veillant à assurer une adéquation entre formation et emplois stables. « La fonction publique joue un rôle de premier plan dans cette dynamique, constituant le levier immédiat et le plus visible de cette politique de l’emploi, a fait savoir notre interlocuteur, en atteste, indique-t-il « le recrutement, en particulier dans des secteurs essentiels tels que l'Éducation nationale ou la Justice, l’Enseignement supérieur ou encore la Santé. Ce processus en cours se modernise progressivement via le recours à des plate-formes numériques pour plus de transparence, illustrant ainsi la volonté de l’Etat de consolider davantage le principe de transparence et de corriger d’éventuels déficits structurels. Pour ce qui est de l’objectif de créer 450.000 postes d’emploi, le Pr Guendouzi souligne la nécessité de le considérer sous deux angles majeurs, à savoir son ampleur et sa faisabilité. Dans l’activité économique, explique-t-il « la création d’emplois directs et indirects est un objectif primordial qui revêt une forte dimension politique, tant il concerne toute la société algérienne, particulièrement les jeunes, et impacte l’activité économique en lien avec les besoins des citoyens. La création d’emplois est donc un axe essentiel, et les leviers pour y parvenir existent, que ce soit au sein de l’administration ou dans le secteur économique et social ». La concrétisation de l'objectif des 450.000 emplois repose en outre sur le dynamisme du secteur privé au bénéfice duquel l'État déploie une panoplie d'instruments et de mesures d’accompagnement en faveur notamment des Pme-Pmi et des start-up. En somme, la vision des hautes autorités dans le domaine de l’emploi obéit à la logique d’une transformation qualitative et structurelle de l'économie, tout en veillant à la consolidation de l'équilibre sociétal. En d'autres termes, la politique de l'emploi se révèle de ce fait comme l'un des piliers, à la fois du processus du développement et de la cohésion sociale, et ce, pour une finalité de bâtir une Algérie tournée vers l'avenir. Comme l'a affirmé le Président Tebboune dans son message à l'occasion de la commémoration des manifestations du 11 décembre 1960, la boussole du pays est orientée « vers l'avenir d'une génération qui aspire à vivre dans un pays à la hauteur de ses rêves », une société qui célèbre les talents et les compétences de sa jeunesse. La concrétisation de l'engagement des 450.000 emplois, à travers la synergie entre le renouveau de la fonction publique et l'impulsion donnée au secteur économique y compris privé, constitue une étape fondamentale sur cette voie. Les leviers existent et sont actionnés pour en faire une réalité tangible.
K. A.
