SILA : les gravures rupestres... reflet de la profondeur «préhistorique» de l’Algérie

La profondeur «préhistorique» de l’Algérie a été mise en avant, ce vendredi 7 novembre 2025, à l’occasion d’une rencontre organisée au la salle des conférences Assia-Djebar, au Salon international du livre d’Alger (SILA) et intitulée «Algérie, terre d’histoire et berceau de la civilisation : les gravures rupestres en Algérie, un musée ouvert».

Le chercheur Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), a énuméré, à cet effet, les principales «haltes» dans l’histoire de l’Algérie, qui sont ces «moments importants qui ont participé à la civilisation universelle».

Soulignant que l’Algérie est «plus petite qu’un continent mais plus grande qu’un pays», Hachi a affirmé que le pays est «parmi les plus anciens gisements préhistoriques dans le monde».

Rappelant que la plus ancienne présence humaine sur terre remonte à 2,6 millions d’années, et découverte à la vallée de l’Omo, en Éthiopie, le chercheur a indiqué qu’un objet datant de 2,45 millions d’années a été découvert au site de Aïn Boucherit dans la wilaya de Sétif.

«On n’est pas très loin de la date de la première présence humaine dans le monde», a-t-il commenté.

Hachi a également cité la découverte d’un objet «biface» au site préhistorique de Tighennif, près de Mascara, et qui date de 1,2 million d’années. C’est sur ce site, d’ailleurs, a-t-il rappelé, que des fossiles humains ont été découverts en 1955, et entreposés au musée de l’homme, en France. «Des fossiles qu’on doit récupérer», a-t-il précisé.

Comme troisième halte, le chercheur a évoqué la «plus ancienne représentation artistique d’Afrique et parmi les plus anciennes dans le monde» découverte dans la grotte d’Afalou, près de Melbou, à Béjaïa, et datant entre 12000  et 18000 ans.

Slimane Hachi a également cité les objets découvertes au site archéologique de Medjez à Sétif et les différents monuments funéraires répartis à travers le pays, à l’image du tombeau Imedghassen, à Batna, du Mausolée royal de Maurétanie, à Tipaza, ou bien des Djeddars de Tiaret.  

Des «moments» historiques, qui, d’après lui, témoignent de la contribution de la terre algérienne à la civilisation universelle.

Un riche patrimoine saharien

Mohamed Beddiaf, inspecteur de patrimoine culturel au parc Tassili N’Ajjer, et Mohamed Belghoul, inspecteur de patrimoine culturel à l’Office national du parc culturel de l’Ahaggar, se sont attardés, pour leur part, entre autres, sur la biodiversité au niveau des écosystèmes sahariens.

Beddiaf a cité comme exemple le «cyprès de Tassili», une espèce protégée qui n’existe qu’au niveau de cette région, et dont il ne reste que quelque 200 spécimens.

Belghoul, quant à lui, a évoqué le système de suivi de la biodiversité mis en place à l’effet de répertorier tous les éléments la constituant.

Images à l’appui, celui-ci s’est attardé sur les nombreuses espèces, végétales ou animales, existant dans le Sahara.

Comme pour dire que ce territoire a pu préserver un pan entier de la riche histoire de l’Algérie.  

A. A. 

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