Les passionnés de la calligraphie arabe, de la miniature et de l’enluminure ont rendez-vous, jusqu’au 30 avril au palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger pour découvrir une dizaine d'œuvres d’exception. La beauté de l'écriture arabe dont le célèbre «khat koufi», les illustres décorations qui ornent les textes religieux ou encore le détail minutieux de la fine peinture aux couleurs chatoyantes font de cette exposition le lieu de refuge des arts dédiés aux élévations spirituelles. Exposés dans le cadre de la deuxième édition de l’exposition nationale de la calligraphie arabe, de miniature et d'enluminure qui a vu la participation entre autres de jeunes artistes lauréats du deuxième concours organisé par le Club algérien de la calligraphie arabe, de l'enluminure et de la miniature. Pas moins de 56 autres artistes prennent part à cette exposition, organisée en collaboration avec la fondation Afak, où 120 tableaux sont placardés sur les cinq pavillons de l’exposition dont un réservé aux œuvres primées au concours de la précédente édition, organisée au même endroit lors du précédent ramadhan. Cet art islamique antique, caractérisé par son aspect spirituel rime bien avec l’ambiance du mois sacré où les amateurs des arts plastiques et visuels se rendent à la galerie, ouverte tous les jours de 13h à 22h. Cette deuxième édition placée sur le thème «authenticité et élévation» vise à découvrir de nouveaux talents amoureux de cet art millénaire et de leur offrir surtout une tribune d’expression, notamment aux énergies juvéniles passionnées de cet art qui est considéré comme un socle de notre patrimoine culturel. En sus des œuvres d’artistes amateurs qui font leurs premiers pas dans l’univers magique de l'enluminure et de la miniature, des artistes confirmés prennent part à l’exposition à l’exemple de Moulay Abderrahim ou encore Safar Bati. Un vibrant hommage a été rendu au calligraphe Karim Beldji, décédé en décembre dernier, à travers l'exposition de plusieurs de ses tableaux.
Kader Bentounès
