
- L’Algérie, clé de la stabilité et de la sécurité dans la région, affirme l’AFRICOM.
L’Algérie joue un rôle central dans la région. Elle est «la clé de la sécurité et de la stabilité» et la décision du haut commandement de l’ANP de ne pas participer à l’exercice «African Lion 2025» est «souveraine», a indiqué, hier à Alger, un haut responsable du commandement des États-Unis pour l'Afrique «Africom». Dans une visioconférence animée au siège de l’ambassade des Etats-Unis en Algérie, deux hauts responsables de l’AFRICOM ont précisé que «l’Algérie a été invitée à participer à cet exercice mais elle a refusé, c’est son droit souverain d’accepter ou de refuser. Nous ignorons les raisons de ce refus mais on espère sa participation aux prochaines éditions, car l’Algérie est un acteur clé dans la stabilité et la sécurité dans la région », ont-ils affirmé en réponse à une question d’El Moudjahid. Les responsables ont fait savoir que «l’Algérie a toujours été conviée aux exercices African Lion». A la même occasion, ils ont rejeté catégoriquement les allégations sur «la définition de l’Algérie et de la Libye dans le scénario de la manœuvre comme pays ciblés voire ennemis». Ils ont précisé que l’édition 2025 de cet exercice «définit la mer comme source de menace». Aussi, l’AFRICOM n’a diffusé aucun communiqué sur la participation de l’Algérie, affirmant que «les préparatifs d’ «African Lion » durent toute une année. Chaque édition de cet exercice fait l’objet de grandes manipulations et fausses informations largement diffusées sur les réseaux sociaux. C’est pourquoi, les responsables de l’AFRICOM ont expliqué qu’ils optent pour la communication avec des médias algériens «dans le cadre de la transparence». La participation d’un régiment de l’armée sioniste à cet exercice pourrait être la raison du refus par l’Algérie d’y prendre part. En effet, l’AFRICOM a confirmé, hier, en réponse aux questions des journalistes «la participation des unités de l’armée d’Israël à African Lion sur le territoire marocain dans le cadre de cet exercice mais aussi des manœuvres dans le cadre de la coopération bilatérale». Pour cette édition, des médias israéliens ont écrit que le contingent de l’armée sioniste «sera envoyé au Royaume marocain pour une édition qui sera la plus importante de l’histoire de l’exercice». Aussi, afin d’éviter toute «provocation» ou «malentendu», le commandement des États-Unis pour l'Afrique a décidé, lors de cette édition, «le transfert de l’exercice à la Tunisie et non autres pays afin d’éviter des points de tensions frontaliers», ont précisé les conférenciers, en allusion au Maroc qui abrite une partie de l’exercice sur son territoire. Les deux responsables ont précisé également que les exercices ne se feront pas dans les territoires sahraouis. «Ils sont répartis principalement à travers le Maroc jusqu’à Tan-Tan, la zone la plus éloignée au Sud à proximité du Sahel marocain», détaillent-ils. Les exercices African Lion sur le territoire marocain «sont financés par le gouvernement marocain». «C’est l’AFRICOM qui finance une partie des exercices qui se déroulent dans certains pays. Le financement est simple et consiste à prendre en charge les services, les soldats participants, l’amélioration des structures de base pour le bon déroulement de l’exercice, voire l’intérêt général pour les deux pays», ont-ils expliqué. En chiffres, 10 000 soldats de 52 pays conviés participent à cet exercice abrité par des pays qui représentent le nord et l’ouest de l’Afrique, à savoir le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et le Ghana. «L’objectif est l’amélioration de l’interopérabilité, le renforcement de la préparation et la disponibilité des forces américaines et des forces des partenaires pour une meilleure réponse aux menaces sécuritaires, notamment terroristes.» En effet, les scénarios consistent en la lutte antiterroriste, les interventions dans les missions médicales et humaines et la cyberdéfense. A une question sur la décision du président Donald Trump relative au transfert de l’AFRICOM vers l’Europe, les responsables ont répondu qu’ils n’ont reçu aucun ordre à ce sujet. «Nous poursuivons nos efforts pour la sécurité et la stabilité de la région», soulignant qu’African Lion est un exercice de grande nature en Afrique. L’AFRICOM suit de près la situation sécuritaire au Sahel qui connaît un déploiement des groupes terroristes vers l’ouest et le sud des pays du Sahel, ont indiqué les deux responsables. «Nous n’avons pas de forces militaires dans ces pays mais cet exercice vise à renforcer le degré de disponibilité pour faire face à toute crise dans la région. Nous soutenons la Tunisie, le Ghana et le Sénégal pour la sécurisation de leurs frontières suite aux incidents au Mali et au Burina Faso», ont-ils conclu.
Le commandement de l’AFRICOM a décidé, lors de cette édition, «le transfert de l’exercice à la Tunisie et non aux autres pays afin d’éviter des points de tensions frontaliers».
Les responsables de l’AFRICOM ont précisé que les exercices ne se dérouleront pas sur les territoires sahraouis
N. B.
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Algérie - États-Unis : La coopération militaire se renforce
La coopération militaire entre l’Algérie et les Etats-Unis enregistre des progrès et «ne cesse de se développer», a affirmé une responsable à l’ambassade des Etats-Unis en Algérie, en marge de cette visioconférence, en réponse à une question d’El Moudjahid. Elle a évoqué «des indicateurs» de ce renforcement, notamment à travers les visites du général Michael Langley, commandant du commandement militaire américain pour l'Afrique (AFRICOM), en Algérie. La responsable américaine a relevé «une consolidation dans la coopération militaire bilatérale, notamment depuis la signature entre l’Algérie et les États-Unis d’un mémorandum d’entente dans le domaine de la défense en janvier dernier». Une réunion a eu lieu pour définir les activités durant une année, «ce qui reflète la confiance entre les deux pays». La coopération bilatérale s’étend dans l’histoire, a-t- elle poursuivi, relevant que les deux pays «partagent les mêmes préoccupations concernant la stabilité et la sécurité».
N. B.