
Le ministère du Tourisme et de l’Artisanat envisage la protection de cinq produits artisanaux contre l’imitation et le vol, durant l’année en cours, dans le cadre du programme national de protection des produits de l’artisanat, a annoncé jeudi à Oran, le Directeur général de l’Artisanat et des Métiers au ministère de tutelle, Kameleddine Bouam.
Il s’agit du «couteau Boussâadi» de M'sila, «le burnous en laine» de Messâad, les bijoux traditionnels de Beni Yenni de Tizi Ouzou, le costume traditionnel «karakou d’Alger» et la «selle de Tiaret», a indiqué à l’APS M. Bouam, en marge d'un point de presse consacré au Centre d'appui à la technologie et à l'innovation, organisé à la maison de l'artisanat traditionnel, dans le quartier Haï Sabah.
Au cours de l'année écoulée, quatre produits de l'artisanat traditionnel ont été protégés, à savoir le cuivre (dinanderie) de Constantine, la poterie de Bider (Tlemcen), les tapis de Babar (Khenchela) et les tapis de Ghardaïa, a ajouté la même source, qui a noté que «ce procédé s'inscrit dans le cadre du programme national de protection des produits traditionnels et en application des orientations de la politique de l’Etat pour la protection de ces produits».
Dans ce cadre, le ministère du Tourisme et l’Artisanat œuvre à la programmation, chaque année, de la protection de produits de l’artisanat pour atteindre, en 2027, un nombre de 28 à 30 au niveau national, avec la marque «qualité et originalité», permettant à l’avenir d’assurer leur protection internationale, a-t-on ajouté. Il a indiqué qu'au cours de cette rencontre, la signature d’'une convention entre la Chambre de l'Artisanat et des Métiers d’Oran (CAM) et l'Institut national de la propriété industrielle «permet aux artisans de s’inscrire au niveau du centre de manière automatique et permanente afin de protéger leurs produits du vol et de la contrefaçon».
L'objectif de cette rencontre est d'installer un centre d'appui à la technologie et à l'innovation au niveau de la Chambre de wilaya de l'artisanat et des métiers, d'accompagner les artisans pour protéger leurs produits, dans le cadre des droits de propriété industrielle, de donner une impulsion à l'activité artisanale, de s'élever à un niveau qui contribue au développement social et économique au niveau de chaque wilaya, a souligné le directeur général de l’Institut national de la propriété industrielle, Belmehdi Abdelhafid, ajoutant par ailleurs, «la présence au niveau du pays de 125 centres d’appui aux technologies et d’innovation à travers les universités et entreprises économiques».