Social, emploi et zones d’ombre : Une priorité absolue

- Oran  : Faire valoir les nouvelles compétences
- Sidi Bel-Abbès : S’impliquer dans la gestion  de la cité

-----------------------------------

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, préside, dimanche, la réunion périodique du Conseil des ministres, consacrée à l'examen de plusieurs dossiers sur la relance de l'économie nationale et le suivi de la prise en charge des préoccupations des citoyens.

Il y a nécessité de répondre à leurs attentes en matière de prestations de santé, d’accès au logement, de création de postes de travail, de sécurité, de consolidation du système éducatif et de scolarité, de loisirs, d’activités ludiques et sportives…
Il faut rappeler que le chef de l’État insiste, dans le cadre de ses orientations et de ses directives à l’adresse de l’Exécutif, sur la concrétisation de l’ensemble de ses engagements pour le règlement en urgence des problèmes socioéconomiques de la population, notamment dans les zones d’ombre.
Dans ces domaines, les objectifs sont clairs. Ils touchent à l’amélioration du pouvoir d’achat et des conditions de vie des citoyens.
Les fondements d’une nouvelle Algérie ne peuvent faire l’économie d’une exigence dictée par le respect de l’équité et de l’égalité entre tous les citoyens, d’une écoute attentive à l’égard de leurs besoins et de leurs aspirations, de la célérité à adopter quant à l’élimination de toutes les poches de précarité que l’on a eu à comptabiliser en raison d’une marginalisation, d’une carence et d’un désintérêt manifestes, portés à l’encontre de franges de la population, soumises, dans un passé très récent, aux affres du non-développement.
Le Président Tebboune s’est concentré sur les zones d’ombre. Il en fait une de ses priorités absolues. C’est un des piliers de son programme présidentiel, étant donné que la situation qui persiste dans ces zones est inacceptable.
Il suit avec un intérêt constant ce dossier consacré aux régions déshéritées, intimant aux responsables et à tous les niveaux, de s’en occuper le plus rapidement possible, de fournir l’accompagnement adéquat pour une véritable promotion des moyens d’existence décente.
Il a nommé un conseiller, Brahim Merad, qui est chargé du suivi de ces zones, de superviser les opérations de développement et de rechercher des solutions efficaces aux problèmes posés à la population dans diverses wilayas, en vue d’une relance d’activités productrices, de structures pour jeunes. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a chargé les walis et les responsables locaux de mettre en œuvre des projets de développement, pour éliminer, dans les plus brefs délais, tous les facteurs qui concourent à la paupérisation des habitants.
Il n’est pas excessif de parler d’enjeu à réaliser, car il est question de rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions du pays.
M. B.

//////////////////////////////////

Oran
Faire valoir les nouvelles compétences

Selon le président de la Coordination de la citoyenneté durable, Hamid Guenoun, l’appel lancé par le président de la République aux jeunes pour investir le champ politique est une opportunité pour faire valoir leurs compétences dans la vie publique. «Plus de 70% de la population est jeune, c’est là une occasion pour affirmer ses capacités et son savoir-faire, à travers la participation à la vie politique, sociale et économique», dit-il. La nouvelle Constitution révisée accorde à la société civile une place très importante sur l’échiquier national dans les différents secteurs d’activités, d’où l’intérêt de saisir pleinement cette chance.
Hamid Guenoun estime que les prochaines échéances politiques sont une excellente opportunité si l’on se réfère à l’avant-projet de loi organique relative au régime électoral qui prévoit, entre autres, la parité entre hommes et femmes, et un accès plus équitable à la pratique politique par les différentes franges de la société.
«Les nouvelles dispositions vont permettre aux jeunes universitaires de se développer et d’affirmer leur présence dans les sphères sociale, politique et économique. Cela offre de nouvelles perspectives, avec une nouvelle configuration du personnel politique et une occasion de sortie de la crise», estime-t-il. Selon notre interlocuteur, le projet de loi organique facilite aux jeunes l’accès à la candidature aux futures Assemblées nationales et locales à travers le système des listes ouvertes. «Ceux qui s’intéressent à la politique ont la possibilité de se regrouper en listes indépendantes libres et de participer aux prochaines élections. Chaque citoyen pourra voter pour des listes ouvertes, ce qui lui permettra de donner sa voix à qui il veut. Ces avantages ne sont pas négligeables, mais il faut que les listes indépendantes ne soient pas confrontées à des conditions contraignantes, telle la collecte d’un nombre élevé de signatures ou des entraves bureaucratiques», conclut-il.
La coordination de la citoyenneté durable regroupe des associations locales qui activent dans les différents domaines de la vie publique.
Amel S.

//////////////////////////////////

Sidi Bel-Abbès
S’impliquer dans la gestion  de la cité

Des dizaines d’associations à caractère économique ou social, environnemental ou culturel occupent le terrain au niveau de la wilaya de Sidi Bel-Abbès pour faire des propositions et dénoncer parfois les incohérences et imperfections constatées. La notion de citoyenneté prend graduellement le dessus au quotidien en s’impliquant dans la chose publique et enracinée en culture.
Les gestionnaires et élus restent à l’écoute de la société civile qui veille sur le développement de la collectivité en se souciant de la réhabilitation et de la préservation du patrimoine.
Au gré d’une volonté politique, le mouvement associatif se renforce continuellement pour susciter l’intérêt du citoyen qui s’organise et se structure pour porter haut sa voix dans le développement local.
Dans le milieu rural, quelques associations sont créées pour la promotion de la femme rurale et ne laissent nullement l’observateur indifférant au vu de l’existence d’énormes potentialités humaines qui militent pour ce retour à la terre, cette ressource du pays.
Dans le milieu urbain, l’accent est mis sur la défense du patrimoine immobilier et la restauration du vieux bâti pour la protection d’une architecture particulière.
C’est dans le domaine environnemental que cet ancrage demeure fort, à travers la mobilisation des jeunes pour la protection de la nature et le repeuplement du massif forestier.
L’Association Jeunesse volontaire milite dans le domaine écologique. Par sa persévérance, elle a su sensibiliser autour de ses objectifs. Des campagnes de volontariat sont organisées pour traduire une devise chère à ses membres : faire de la cité de la Mekerra, une ville de platane. «Nous nous sommes engagés pour donner de la couleur à cette ville et la rendre attractive», note son président, Sid-Ahmed Ayadoun, qui œuvre de concert avec les services de la commune, des forêts et de l’université. Elle fut d’ailleurs distinguée en de nombreuses occasions pour ses actions.
Au niveau de l’artisanat, une association de petits métiers tente de faire revivre le patrimoine et de rappeler des traditions d’antan. Le relais est pris par les associations culturelles, à l’image de celles des Beni Amer qui explore les ouvrages de Mostefa Ben Brahim et autres, et mettent en évidence la force de la parole. «Notre souci majeur est de réhabiliter les traditions de notre région et de concevoir un véritable projet culturel conforme aux spécificités locales», note le promoteur de la halka, l’artiste Lacarne Abbes.
Autant d’activités qui sont menées pour animer la vie locale et impliquer la société dans cette nouvelle dynamique.
Une nouvelle impulsion est effectivement amorcée, à la suite, notamment, de l’approche du président de la République qui a accordé une importance particulière à la société civile dans la réalisation de cette Algérie nouvelle. Un élan de solidarité singulier a été enregistré, lors de la pandémie du coronavirus.
La société civile opte pour différentes opérations d’aide aux malades et en équipant des centres hospitaliers. Le forum des opérateurs s’est engagé pleinement dans cette œuvre.
L’Association des imams et hommes de culte n’était pas en reste pour entamer une campagne de sensibilisation autour de la nécessité d’observer les gestes barrière et les mesures de protection.
Il y a une reconfiguration du champ sociétal, et le citoyen veille à l’amélioration du cadre de vie et s’implique dans le développement de la cité. Partie prenante désormais dans la gestion de la chose publique au gré des concertations et du dialogue instauré, des associations d’universitaires se sont érigées en une force de propositions.
A. Bellaha

Sur le même thème

Multimedia