«Cette journée est devenue, à travers les années, une occasion annuelle pour examiner l’état de la démocratie dans le monde et souligner son importance dans la moralisation de la vie politique, notamment dans un contexte mondial marqué par des guerres, des conflits, des occupations et des affrontements armés», a souligné le président du Conseil de la nation, M. Saleh Goudjil, à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, dont la célébration cette année est placée sous le thème : «Paix et démocratie : la voix des urnes contre la voix des armes».
Le Conseil de la nation a affirmé que «la Journée internationale de la démocratie est une occasion pour rappeler que le discours démocratique authentique ne tolère pas la promotion des doubles standards, ni la discrimination entre les nations et les peuples (…). La véritable démocratie n'est pas une simple urne de vote à l’intérieur du pays et une arme que l’on brandit à la face des innocents à l’extérieur.
Ce n’est pas non plus un slogan circonstanciel usité en fonction des intérêts de certains pays pour dissimuler leur passé colonial honteux, ni un prétexte pour intervenir dans les affaires internes des États et menacer leur stabilité. Ce n’est pas aussi, un masque idéologique toxique qui tombe rapidement sous le poids de la brutalité, du génocide et de la colonisation des peuples». Rappelant les principes immuables pour lesquels l’Algérie se bat depuis toujours, le CN a indiqué que «la démocratie est une matrice de valeurs qui respecte les spécificités des peuples et repose sur l’idée de souveraineté populaire et leur droit de choisir ce qui leur convient, loin des diktats et des ingérences. (...)
La véritable démocratie est une pratique cohérente à l’intérieur comme à l’extérieur, qui ne consacre pas le deux poids deux mesures, elle ne favorise pas, en outre, ceux qui enfreignent ses principes, violent les droits, sèment la terreur, la mort et le racisme, tout en se vantant faussement d’un système démocratique illusoire fondé sur le pillage des richesses des peuples et l’édification de murs séparateurs. C’est le cas de l’occupation israélienne à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que de l’occupation marocaine au Sahara occidental occupé».
Aussi, et partant de ces principes , le Conseil de la nation, lit-on toujours dans le communiqué, «met également en garde contre l’effondrement du système démocratique mondial et le recul de ses valeurs en raison de l’influence de la nouvelle oligarchie, et affirme son opposition au retour d’une nouvelle forme de colonialisme despotique, qui ressuscite le passé colonial démasqué et l’intègre dans un présent d’exploitation, répandant le chaos, démantelant les États et épuisant les ressources des peuples».
Cela dit, le bureau du Conseil de la nation a rappelé, à l’occasion de cette journée mondiale, que «la nouvelle Algérie a renforcé son expérience démocratique à travers la révision constitutionnelle du 1er novembre 2020.
Elle a réussi à modifier les modes de gouvernance politique et économique en enracinant la démocratie en tant qu’idée et pratique, en concrétisant la moralisation de la vie publique sur le plan politique et économique, en plus de renforcer la séparation équilibrée des pouvoirs, d’élargir la citoyenneté et de consacrer l’indépendance de la décision politique nationale».
Enfin, le bureau du Conseil de la nation a rendu hommage à la réponse des citoyennes et citoyens à l’appel du devoir, et à leur reconnaissance des efforts déployés pour le succès des transformations profondes que connaît notre pays sur les plans politique, économique et social ».
Yazid Yahiaoui
