Face aux aléas climatiques et à la baisse de certaines productions agricoles, le Président de la République a instruit une coordination renforcée entre les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, afin de protéger les revenus des agriculteurs et de préserver durablement la stabilité des prix alimentaires.
Ces orientations, arrêtées lors du dernier Conseil des ministres, s’inscrivent dans une démarche stratégique visant à consolider la sécurité alimentaire nationale, érigée en priorité majeure de l’action publique. Sur le terrain, cette coordination se traduit par une synergie opérationnelle accrue entre les services déconcentrés des deux départements, permettant un suivi plus fin des niveaux de production, de collecte, de transport et de distribution. Les mécanismes de veille ont été renforcés pour anticiper les déséquilibres du marché et contenir les pratiques spéculatives, tout en assurant une application rigoureuse des dispositifs de régulation au bénéfice des producteurs comme des consommateurs. Cette approche intégrée vise à amortir l’impact des fluctuations de récolte et à éviter que les agriculteurs ne supportent seuls les conséquences économiques des variations climatiques ou conjoncturelles. Au cœur de cette stratégie figure le dispositif de stockage ciblé, conçu comme un levier central de stabilisation. Il repose sur la constitution de réserves stratégiques lorsque les récoltes sont abondantes, afin d’éviter une chute brutale des prix au moment de la mise sur le marché. Dans ce cadre, l’État a engagé un effort sans précédent pour renforcer les capacités nationales de stockage. Ainsi, il a été procédé à la réalisation de 30 silos de grande capacité, pouvant contenir chacun jusqu’à 100.000 tonnes, parallèlement à la mobilisation de 350 centres de stockage de proximité d’une capacité de 5.000 tonnes chacun. À cela s’ajoute l’augmentation significative des capacités de réfrigération, à travers la construction de petites et moyennes chambres froides sur l’ensemble du territoire, accompagnée de facilités accordées aux investisseurs dans ce segment stratégique. Les produits concernés par ce dispositif incluent notamment les céréales, telles que le blé et l’orge, ainsi que des produits de large consommation comme la pomme de terre et l’ail, dont le stockage a déjà été engagé dans plusieurs wilayas. L’État intervient pour assurer une disponibilité continue des produits sur les marchés, en veillant à la régulation des stocks et à la distribution, afin de maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande et garantir l’approvisionnement régulier des consommateurs. Il importe de noter que les résultats observés ces dernières années sur le terrain confirment l’efficacité de cette approche. Contrairement aux scénarios de rareté ou de pénurie redoutés par le passé, les marchés ont été caractérisés par une diversité et une disponibilité soutenue des produits agricoles, limitant les tensions et assurant une relative stabilité des prix. Ce constat est directement lié aux mesures structurelles mises en œuvre, sur instruction du Président de la République, qui a fait du développement du secteur agricole et de la garantie de la sécurité alimentaire un axe central de sa politique économique.
K. H.