Hausse du SNMG et de l’allocation chômage – Le Conseil des ministres a abordé la problématique : le gaspillage des énergies sous le feu des projecteurs

Alors que ce sont, en général, le pétrole et le gaz naturel qui s’invitent dans les réunions gouvernementales, c’est un dérivé particulier des hydrocarbures qui a été examiné, dimanche, en Conseil des ministres, présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune : les carburants.

Peut-être que le citoyen algérien ne s’en rend pas compte, mais la consommation nationale annuelle en énergies, de manière générale, et en carburants, de manière particulière, est en augmentation continue. En fait, il s’agit d’une augmentation exponentielle liée à l’augmentation de la population, à la construction de nouveaux logements et à la densification du tissu industriel. L’Algérie a beau être un pays de gaz et de pétrole, les gisements des énergies ne sont pas pour autant éternels.

Leur exploitation doit obéir à une stratégie et à une politique à même de permettre leur pérennité jusqu’à la découverte d’autres gisements ou la concrétisation des projets d’énergies renouvelables. Or, le citoyen bénéficie, depuis des années, d’énergies diverses (essence, gazole, GPL, électricité… ) à des prix ultra-compétitifs, alors même que les frais de leur production augmentent chaque année. Les énergies constituent l’archétype de la notion d’État-social : les besoins nationaux, même en augmentation chaque année, sont satisfaits bon an, mal an, alors que les réserves s’amenuisent et que les coûts de production s’alourdissent. Lorsqu’on sait que des unités économiques importantes et des pôles urbains s’implantent désormais même dans des zones reculées, les frais de raccordement et d’installation deviennent plus chers, sans que ces frais se répercutent totalement sur la tarification appliquée. L’élaboration d’une politique nationale de consommation et de contrôle des dérivés du pétrole, à la tête desquels les carburants, apparaît, dès lors, comme une urgence. Il est nécessaire, voire impératif, d’avoir des données fiables et conformes à la réalité du marché : les quantités produites, les régions qui consomment le plus, la répartition des carburants par types de véhicule, la répartition de la consommation par types de carburant, les chiffres de la contrebande, la consommation moyenne de l’électricité par foyer, la part des industries dans la distribution électrique…

Ce sont autant de données qui, exploitées à escient, aideront à mieux appréhender le futur, sans pour autant plomber le présent. Les énergies étant l’un des enjeux économiques de l’avenir, il est impérieux de les gérer raisonnablement, rationnellement, sous peine d’en priver les générations futures.

Pour ce faire, repérer les formes de gaspillage et les bannir devient nécessaire. Au-delà des actions de sensibilisation, des mesures dissuasives ne sont pas à écarter, telles des pénalités en cas de gaspillage ou des augmentations tarifaires en cas de surconsommation avérée. Ce qui est certain, c’est que le sujet s’est invité dans le débat public. Autant le traiter avec l’énergie nécessaire.

F. A.

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