Conseil du renouveau économique algérien : Kamel Moula plébiscité

Ph.:B.B
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Kamel Moula a été reconduit, hier, à l’issue d’une assemblée générale tenue au CIC, à la tête du conseil du Renouveau économique algérien, pour un second mandat de trois ans.

Suite à ce renouvellement de confiance, Moula qui était le seul candidat, a affirmé que «cette confiance représente en même temps un grand honneur et une responsabilité, et elle me pousse à continuer le travail que j'ai commencé, à fournir tous les efforts avec sérieux et engagement, afin de servir notre institution et accompagner les acteurs économiques». Il ne fait aucun doute, indique Moula, «que de nombreuses réalisations ont été accomplies au cours du premier mandat, et cette reconduction nous permettra de soutenir ces acquis, de poursuivre les projets qui ne sont pas encore terminés, et de lancer de nouvelles initiatives, dans le cadre d'une vision axée sur le développement, le dialogue, et la réalisation de résultats tangibles au service de tous».

A propos de la composition des membres du bureau exécutif choisis pour accompagner cette tâche, le n° 1 du CREA a indiqué que ce choix «n'a pas été facile en raison du grand nombre de candidats et de l'ampleur de l'intérêt et du désir de travailler, mais le nombre de postes était limité à 18». Moula a réaffirmé son attachement au travail collectif «pour étudier les moyens de contribution de tout un chacun, que ce soit dans le cadre de leurs activités professionnelles ou au sein d'autres comités, afin qu'ils deviennent des membres actifs parmi nous». Dans son propos, Moula a confirmé que «le CREA n'appartient pas seulement à son président ou aux membres de son bureau exécutif, mais qu'il est la propriété de tous ses membres. Sur cette base, je vous appelle tous à adopter l'esprit d'initiative et de participation active, car notre succès ne se réalisera que par la synergie des efforts et le travail collectif». À l’ouverture de l’Assemblée générale, Moula a souligné que depuis son élection, il a «assumé cette responsabilité avec tout l'engagement et le sens du devoir, gardant toujours à l'esprit l'importance du travail collectif et la mobilisation commune».

Le CREA, dit-il, «est devenu un acteur essentiel, tant au niveau national qu'international, au service de l'économie algérienne». Il ajoutera : «Nous avons prouvé qu'il est possible de pratiquer l'activité économique avec honnêteté, intégrité et éthique, ce qui constitue la base de la crédibilité de notre Conseil». L'établissement de la crédibilité du conseil est «notre premier véritable accomplissement, et grâce à cela, nous avons pu reconstruire les ponts de confiance entre les autorités publiques et les acteurs économiques, entre les citoyens et les acteurs économiques, ainsi qu'entre les acteurs économiques eux-mêmes».

Passant en revue les acquis réalisés dans le cadre du processus de relance économique, ainsi que les différents ateliers tenus, Moula affirme, à titre d’exemple, que « le Conseil a réalisé un travail approfondi pour diagnostiquer les causes de la faiblesse des exportations, et a présenté trente recommandations tirées de l'expérience pratique des opérateurs».

Aussi, le président du CREA a exprimé son «grand soutien au président de la République». Notons qu’un hommage a été rendu à Mohand-Saïd Nait Abdelaziz. Un homme que Moula a qualifié de celui «qui a toujours été notre père au patronat».

F. I.

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Abdelhak Saïhi, ministre du Travail : «le CREA vise à renforcer le partenariat public-privé »

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, Abdelhak Saïhi, a affirmé, hier dans son allocution à l’occasion de l’Assemblée générale du CREA, que l’Algérie «se distingue par une forte volonté de renforcer la croissance économique, de diversifier les sources de revenus et de construire une économie nationale moderne et durable, fondée sur l'initiative, l'investissement productif, la création de richesse et d’emplois». Le tout, explique le ministre, «s’appuie sur la compétence, l'excellence, l'innovation et la maîtrise de la technologie». Citant l’objectif du Président Tebboune d'atteindre un PIB de 400 milliards de dollars, le ministre précise que c’est «un objectif central qui se reflète dans le CREA représentant les intérêts des opérateurs en transférant leurs préoccupations tout en contribuant avec des propositions pratiques ». Le CREA, souligne M. Saïhi, «vise à renforcer le partenariat entre le secteur public et le secteur privé, ce qui sert l'intérêt de l'économie nationale et contribue à accélérer le transfert de technologie et son intégration dans le tissu économique national».

Dans ce registre, le ministre relève que « l'État s'efforce de créer un climat propice à l'investissement productif, avec une attention particulière à l'adaptation de la législation économique et sociale aux transformations économiques, afin d'atteindre un équilibre entre la promotion de l'économie et la protection des droits fondamentaux des travailleurs». Dans ce contexte, le ministre précise que son département ministériel «poursuit ses efforts visant à moderniser le marché du travail et à améliorer l'efficacité de l'intermédiation et de l'emploi».

F. I.

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Amar Takdjout, Secrétaire général de l’UGTA : «le CREA est un partenaire clé de la stabilité sociale»

«Notre organisation syndicale est liée au patronat, qui sont des partenaires sociaux importants et durables, par ce qu’on appelle l’intérêt général. Nous travaillons, à cet effet, ensemble dans une parfaite harmonie en vue de hisser de façon conjointe l’économie nationale au degré de développement souhaité et d’assurer, dans le même temps, la stabilité sociale», a indiqué le Secrétaire général (SG) de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout qui a assisté aux travaux de l’assemblée générale du CREA. Notre interlocuteur a, dans ce contexte, souligné que le dialogue social reste le moyen efficace et adéquat pour renforcer de plus en plus les relations avec le patronat. «Nous voudrions faire du dialogue et de l’échange sociaux avec les diverses catégories sociales, y compris les chefs d’entreprises, une véritable culture sociale algérienne», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Le dialogue social reste, par excellence, la force et la voie qui nous permettent de résoudre tout genre de problèmes, qu’ils soient d’ordre économique ou social.» Takdjout a également fait savoir qu’il existe un dénominateur commun entre l’UGTA et le CREA, à savoir celui de représenter l'Algérie au sein des institutions et organisations régionales et internationales. «Nous nous croiserons dans les événements programmés par l'Organisation internationale du travail (OIT), en tant que représentants de l’Algérie. C’est la raison pour laquelle, nous sommes réellement appelés à intensifier notre coopération afin d’être les meilleurs ambassadeurs du pays sur le plan mondial», a-t-il relevé, avant de souhaiter la réussite à Kamel Moula, dans sa nouvelle mission, au titre de ce deuxième mandat.

Z. D.

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