Plan national climat : S’adapter pour résister au changement climatique

La ministre de l'Environnement et des Énergies renouvelables, Mme Fazia Dahleb, a présidé, jeudi à Alger, un atelier sur un plan de travail concret afin de renforcer le Plan national d'adaptation aux changements climatiques, connu sous l'appellation de «Plan national climat» (PNC), et d’examiner ses objectifs sur le moyen et long termes.

L’atelier s'est tenu au siège du ministère, en présence de la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la représentante du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger et les membres de la Commission nationale du climat ainsi que des cadres du ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables.
Cet atelier organisé sous le thème «Booster le chemin du Plan national climat en Algérie pour répondre aux besoins à court et le moyen termes et asseoir les bases d'adaptation à long terme», vise la mise en place un plan de travail concret pour le PNC et l'étude de ses objectifs, en plus de déterminer les responsabilités des dirigeants afin d'assurer la réalisation des objectifs fixés.

Lutte contre la désertification

Dans son allocution, Mme Dahleb a souligné le rôle de ce plan dans «la création d'une société, une économie et des systèmes environnementaux en mesure de résister aux effets négatifs du changement climatique, l'encouragement de la remise en valeur des terres dans le cadre de la politique algérienne de lutte contre la désertification, en sus de l'intégration des effets des changements climatiques dans les stratégies des secteurs, notamment ceux des ressources en eau, de l'agriculture, des transports et de la santé». A cet égard, la ministre a insisté sur l'impératif «de procéder à une évaluation globale des dangers en Algérie», relevant que les «secteurs les plus touchés par les effets négatifs des changements climatiques sont déterminés, à savoir, l'agriculture, la santé, les ressources en eau et l'infrastructure vitale».
Aussi, et pour garantir une bonne gestion de ces phénomènes, Mme Dahleb a précisé que son ministère «est en passe d'établir, avec l'aide de l'Agence de coopération pour le développement, un descriptif de projet concernant «l'établissement d'un système de prévision des phénomènes climatiques extrêmes dans le but de déposer une requête de financement auprès de la Caisse du fonds vert pour le climat», un programme qui permettra aux responsables «d'adopter les bonnes décisions en cas de catastrophe naturelle», selon la ministre.
La ministre a également fait état de l'existence «d'une étude nationale sur les instabilités climatiques, visant à identifier les zones les plus vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques» , précisant que «3 plans climatiques sont actuellement en cours d'établissement dans les wilayas d'El-Bayadh, de M'sila et de Sidi Bel Abbès, dans l'attente de généraliser ces études vers d'autres wilayas» .
En ce qui concerne le cadre légal, il a été décidé «l'introduction des phénomènes climatiques extrêmes dans la nouvelle loi relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable, un fait, qui reflète l'engagement du Gouvernement à trouver des solutions pour une adaptation adéquate aux changements climatiques et leurs retombées», ajoute Mme Dahleb.
De son côté, la représentante résidente du Programme des Nations Unis pour le Développement,
Mme Blerta Aliko, a insisté sur l'impératif de «renforcer les moyens pour s'adapter plus efficacement aux changements climatiques, et afin de trouver des outils pour une lutte efficace à court et à moyen termes».
Il est, également, à noter que le PNC s'inscrit dans le cadre de l'exécution des engagements de l'Etat, que ce soit dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unis sur les changements climatiques (CCNUCC) ou de l'accord de Paris, après que l'Algérie a réussi à collecter un financement de 3 millions de dollars auprès de la Caisse du fonds vert pour le climat. Le plan en question sera mis en oeuvre par une étroite collaboration entre le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, et le Programme de développement des nations unis pour le développement. Il comprendra 155 projets parmi lesquels 76 projets prévoyant la réduction des gaz à effets de serre, et 63 projets en lien avec les changements.

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