Mme Dahleb : «L’université, moteur de la stratégie nationale»

La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a présidé hier la cérémonie de clôture du Salon international de l’environnement et des énergies renouvelables d’Alger en présence de l’ambassadeur de la Corée du Sud.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, Mme Dahleb a affirmé que le Salon est devenu une «plate-forme interactive prometteuse pour tracer les perspectives d’investissement dans le domaine de l’environnement et des énergies renouvelables hors réseau», soulignant que son département ministériel œuvrait à promouvoir ces perspectives à travers l’adoption de l’économie verte et circulaire».
Mme Dahleb a souligné les efforts du ministère pour promouvoir la durabilité en s’appuyant sur la numérisation et le soutien à l’émergence de projets innovants dans les secteurs des énergies renouvelables, des ressources en eau et de la biotechnologie, ainsi que la lutte contre le changement climatique.
Elle a également salué le succès du Salon qui a attiré plus de 7.000 visiteurs en trois jours, qui ont pu découvrir les activités de près de 170 exposants locaux et étrangers.
Concernant les ateliers, la ministre a soutenu que les quatre axes traités ont donné lieu à plusieurs conclusions.
S’agissant du premier axe relatif aux déchets, ses conclusions ont porté sur l’accélération de l’orientation vers l’économie circulaire en jetant les bases et les mécanismes de la collecte sélective depuis la source, et l’accompagnement et le soutien des start-up et des petites entreprises dans la valorisation des déchets en général, et des déchets ménagers en particulier. Il s’agit également de l’adoption de la numérisation et des technologies modernes, et de la mise à jour des lois pour intégrer les principes de l’économie circulaire. Quant au deuxième axe relatif aux énergies renouvelables, la nécessité de mettre en place une base de données auprès d’une entité spécialisée pour unifier les statistiques et les chiffres concernant les énergies renouvelables, ainsi que la valorisation et la promotion de toutes les sources d’énergie renouvelable, à l’instar l’énergie géothermique et la valorisation énergétique des déchets ont été mis en avant.
Les experts ont également insisté sur la nécessité d’ouvrir un «dialogue public» regroupant les ministères concernés, les centres de recherche, les opérateurs économiques et les experts afin d’enrichir et de soutenir la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables hors réseau, en sus d’adopter la recherche scientifique et le développement technologique pour lancer une industrie des énergies renouvelables au niveau local.
De leur côté, les participants aux ateliers sur «le stress hydrique et le traitement des eaux» ont recommandé la nécessité d’élaborer un plan national en coordination avec les ministères concernés pour la récupération et le traitement des eaux usées et leur utilisation dans l’industrie et l’irrigation agricole.
L’importance de l’inclusion de l’efficacité énergétique et du traitement des déchets résultant des processus de dessalement de l’eau de mer et de l’utilisation de technologies modernes pour rationaliser l’utilisation de l’eau a également été mis en lumière.
Les conclusions sur l’«efficacité énergétique dans l’éclairage public» se résument en la nécessité d’accréditer les laboratoires dans le domaine de l’éclairage, d’actualiser et d’imposer des normes et critères nationaux liés aux domaines d’utilisation de l’éclairage, et de recenser les opérateurs du domaine afin de développer le produit local.
Mme Dahlab a affirmé que l’université est considérée comme le «moteur de cette stratégie», à travers le renforcement de la formation et l’ouverture de nouvelles spécialités dans les domaines de l’économie verte et de l’économie circulaire, ainsi que leur introduction dans les programmes de recherche scientifique pour assurer une formation de qualité et efficace pour les futurs cadres.

S. K.

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