Le forum de la mémoire débat sur l’opération des fidayine du 25 août 1958 : La révolution portée au cœur de la France coloniale

Ph : T. Rouabah
Ph : T. Rouabah

L’association Machaâl Echahid et le quotidien El Moudjahid ont organisé, mercredi, dans le cadre du Forum de la mémoire, une conférence historique sur le thème «Les opérations des Fidayine en France. L’attaque de Mourepiane comme exemple». Cette rencontre a été animée par des militants de la fédération du FLN de France.

Amar Lounis, l’un des responsables de cette fédération, a qualifié la portée d’un second front en 1958 sur le sol français de fait unique dans l’histoire de la libération des peuples, rappelant l’offensive du Nord constantinois du 20 août 1955 et l’organisation du Congrès de la Soummam le 20 août 1956. L’offensive généralisée déclenchée par le FLN, le 25 août 1958 dans la métropole, était initialement programmée cinq jours avant. Amar Lounis a exhorté la jeunesse à apprendre l’histoire de leur pays, qui était solidaire des pays voisins et d’autres pays du fait d’un passé honorable. Le militant Mohamed Ghafir, dit Moh Clichy, a rappelé que la date du mois d’août était l’idée d’Abane Ramdane pour exprimer la solidarité avec le Roi du Maroc Mohamed V exilé à Madagascar avec sa famille. Pour Mohamed Ghafir, le 25 août 1958 est un second 1er Novembre. «Dans la nuit du 24 au 25 août 1958, les commandos algériens de France ont attaqué un certain nombre d’objectifs stratégiques sur le erritoire français selon un plan établi qui a surpris complètement l’adversaire ; comme le Premier novembre, c’est un chapitre nouveau de la lutte du peuple algérien pour son indépendance». La naissance du second front conçu sur ordre du FLN et exécuté avec audace par les éléments de la Fédération du FLN de France a surpris les autorités françaises et 243 attentats ont été fomentés de Brest à Marseille.
Le militant Ahmed Bouslimane, membre de la fédération de France du FLN, a rappelé les objectifs initiaux de l’offensive généralisée sur le sol français. Marquer l’opinion publique sur le fait que la révolution s’implante sur le sol du colonisateur afin d’alléger la pression militaire française en Algérie. Elle vise aussi un objectif politico-diplomatique pour gagner à sa cause l’opinion internationale. Ce second front politique, militaire et diplomatique, a obtenu les résultats escomptés et a contribué à accélérer le processus menant à l’indépendance
Hichem Hamza

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