Clôture du projet des parcs culturels : Sauvegarde de la biodiversité et de l’écosystème du sud 

Ph.:A-Asselah
Ph.:A-Asselah

Après huit ans de travail, le projet «Conservation de la biodiversité d’intérêt mondial et utilisation durable des services écosystémiques dans les parcs culturels en Algérie» a été clôturé, hier au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal à Alger. Un projet de coopération internationale cofinancé par l’Algérie et le Fonds de l’environnement mondial, mis en œuvre par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et exécuté par le ministère de la Culture et des Arts. Il s’inscrit dans la stratégie du secteur de la culture et des arts en faveur de la consolidation du système de gestion des offices des parcs culturels, en y apportant les mécanismes appropriés pour renforcer leur intervention en matière de prise en charge des patrimoines éco-culturels selon le principe d’indissociabilité culture-nature. La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a qualifié, lors de son allocution d’ouverture, ce projet d’«expérience pionnière au niveau national et régional». Elle s’est réjouie de la réussite de ce projet assuré par des compétences nationales engageant plusieurs disciplines. «C’est la première fois qu’un tel projet de grande envergure scientifique s’exécute au niveau du ministère de la Culture et des Arts. La biodiversité est une partie de l’histoire et du patrimoine national. Je félicite toutes les parties ayant pris part à ce projet réussi», a-t-elle fait savoir. Elle est revenue en outre sur certains points positifs de ce projet. «La réussite de ce projet a prouvé la capacité du système national élargi des parcs culturels algériens à assurer l’organisation de l’écosystème et les ressources de la biodiversité d’une manière méthodique et efficace. Il y a aussi l’amélioration de la gestion des parcs culturels, notamment ceux de l’Ahaggar et du Tassili n’Ajjer, l’amélioration des stratégies de préservation, ainsi que la participation du public à ce projet», a-t-elle noté. La ministre a souligné vouloir partager cette expérience pour plus d’échange et de partage d’expérience et de savoir-faire. «Nous voudrions partager ces points positifs avec les secteurs concernés et sur le plan régional, notamment avec les pays du Sahel avec qui nous partageons la géographie, la nature, le patrimoine et l’histoire», a-t-elle ajouté. Pour sa part, Blerta Aliko, représentante résidante du PNUD en Algérie, s’est dit très fière de prendre part à ce projet et compte poursuivre cette initiative bénéfique. «Je suis fière de cette expérience et de ses résultats palpables. C’est la fin d’une phase et le début d’un autre partenariat, j’espère, pour le développement durable entre la culture et l’économie. On essayera de trouver des pistes de coopération pour la protection de la biodiversité et de la culture par rapport aux effets négatifs du changement climatique», a-t-elle soutenu. Parmi les résultats de ce projet, on cite le renforcement des capacités du réseau des parcs culturels avec 61 sessions de formation au bénéfice de 879 bénéficiaires, le développement des outils de planification qui a donné d’excellents résultats, à l’exemple de la conservation du guépard saharien et des espèces de proies, les démarches de tourisme durable, la réalisation de pas moins de 39 études techniques, l’élargissement du réseau et de reconnaissance internationale, et la création du Parc culturel des Aurès.

Kader Bentounes

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