
L’Ukraine souhaite renforcer ses relations bilatérales avec l’Algérie, a déclaré dimanche l’ambassadeur, Maksym Subkh, lors d’une rencontre débat avec la presse.
Tout en saluant l’excellence de ces relations, M. Subkh, a estimé que les opportunités, qui existent dans les deux pays, sont à même de leur donner un nouvel élan et ce même si la pandémie du coronavirus les a impactées au cours de l’année 2020 du fait de la fermeture des frontières. Il en voudra pour preuve la baisse du volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Ukraine qui a chuté presque de moitié en 2020. Alors que le montant était en 2019 de 620 millions de dollars, l’année écoulée il était de 360 millions seulement. Cette crise sanitaire ne doit pas pour autant être un facteur bloquant, au regard des opportunités que recèlent les deux pays. Ainsi ajoutera M. Subkh, l’agriculture et la sidérurgie sont des secteurs susceptibles de renforcer la coopération entre l’Algérie et l’Ukraine. Et si en 2020, l’Ukraine a exporté vers l’Algérie du blé et d’autres céréales pour une valeur de 150 millions de dollars, ce montant est plus important.
«Mon pays est en mesure de satisfaire la demande de l’Algérie en poudre de lait, en céréales et en huiles végétales», dira l’ambassadeur. Mais l’Ukraine est aussi intéressée par d’éventuels investissements en Algérie.
L’ambassadeur déclare qu’il est disposée à organiser des visites d’investisseurs afin qu’ils se fassent leur propre idée sur les opportunités d’affaires en Algérie. Il exprimera aussi sa satisfaction suite à la suppression de la règle 51/49. L’intérêt pour l’Algérie est d’autant plus fort, considérée comme la porte de l’Afrique et qui a procédé à la création d’une zone de libre-échange. L’Ukraine souhaite aussi la relance du dossier de l’ouverture d’une ligne aérienne directe entre Alger et Kiev. Le projet a été examiné avec Air Algérie mais n’a pas encore été concrétisé. Selon l’ambassadeur, «il existe une réelle volonté politique mais des considérations techniques sont à l’origine de ce retard».
Les autorités ukrainiennes, qui sont conscientes que la faisabilité d’un tel projet, est également tributaire de sa rentabilité économique, suggèrent que la liaison soit saisonnière. Pour Kiev, des vols pourraient être assurés entre les mois de septembre et novembre pour permettre aux nombreux étudiants algériens de rejoindre les universités dans lesquelles ils sont inscrits ou en décembre pour les fêtes de fin d’année. L’ambassadeur a tenu aussi à annoncer la création par le ministère ukrainien des Affaires étrangères d’un portail électronique qui permet à ses visiteurs de connaitre les opportunités qu’offre l’Ukraine dans différents domaines d’activité et de recueillir des informations sur les procédures d’obtention d’un visa ou, à titre d’exemple, de suivre des études dans ce pays. Il dira aussi que son pays, qui n’offre plus de bourses aux étudiants étrangers, veut reprendre cette tradition. Une réflexion est engagée dans ce sens par le ministère ukrainien de l’Enseignement supérieur.
Nadia Kerraz