Adoption par le Conseil des ministres du projet de loi sur les psychotropes : Le CNOP satisfait

Tant attendu par les professionnels de la santé, les pharmaciens en particulier, le projet de loi relatif à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes a été adopté par le Conseil des ministres ce mardi.
Ce projet de loi modifiant et complétant la loi n 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, prévoit des mesures de nature à immuniser la société contre le trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. Ce nouveau texte de loi a pour objectif de consolider la stratégie nationale en la matière, de renforcer les mesures curatives ainsi que la protection et la prise en charge des victimes, notamment en instaurant une protection particulière des pharmaciens et de durcir davantage les sanctions pénales applicables aux auteurs des infractions liées au trafic de stupéfiants et de substances psychotropes. Contacté par nos soins, le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) a vivement salué l’adoption de ce projet de loi par le conseil des ministres. « Cette loi est venue au moment opportun pour encore protéger les pharmaciens d’officines. Avant on était livré à nous-mêmes et les pharmaciens d’officines ont été sujet à de nombreuses agressions par les toxicomanes », a souligné le Dr. Noureddine Mettioui.
Ce dernier a, dans le contexte, rappelé la loi 04-18 portant institution, détention, gestion et vente des psychotropes, précisant que l’article 16 de cette loi a causée beaucoup de problèmes aux Pharmaciens d’officines. « Cet article parle d’un alinéa sur les prescriptions et la complaisance qui incrimine et rend responsable le pharmacien en cas de dispensation de cette complaisance.
Or que le premier responsable c’est le prescripteur de l’ordonnance qui doit évaluer l’état de santé du malade qui nécessite ce genre de médicaments », a-t-il expliqué, qui précise que la loi exige au Pharmacien d’exécuter une prescription médicale. « Il ne peut pas savoir s’il s’agit d’une ordonnance de complaisance ou pas. Ce projet de loi offre une protection au Pharmacien qui ne doit dispenser ce genre de produits que sur prescription médicale et qui maintient toujours la connotation d’une ordonnance à souche.
Le Président du CNOP a évoqué l’élargissement de la liste des psychotropes qui posaient problèmes au Pharmaciens. « Ce n’est qu’en 2021 sur la base du décret ministériel entre le ministère de la santé et le ministère de l’industrie pharmaceutique que la liste des psychotropes a été définitivement établie. C’est là où on a identifié les 14 produits classés comme psychotropes et la liste des médicaments psychotropes assimilés qui contenait la préalpine et le Tramadol, notamment », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « C’est une bonne chose car tout usage d’un produit à des fins de toxicomanie ou d’addiction devient un problème de santé publique. Aussi, le volet prévention qu’apporte ce texte de loi comme nouveauté pour lutter contre le fléau de la toxicomanie qui prend des dimensions inquiétantes touchant toutes les frange de la société est intéressant. Nous saluons les efforts consentis par les pouvoirs publics dans ce domaine. L’Etat a tout mis pour lutter contre la toxicomanie à travers l’ouverture des centres de désintoxication pour assurer la prise en charge des toxicomanes ». Sur la sanction, le président du CNOP s’est dit satisfait des mesures de durcissement des sanctions pénales à l’encontre des auteurs des infractions liées au trafic de stupéfiants, précisant qu’il s’agit d’un phénomène mondial et que l’Algérie est encore à l’abri mais Il faut anticiper pour éviter d’arriver à des situations inquiétantes.
Le président du CNOP a exprimé sa satisfaction des mesures qui ont été prises à la faveur Il précise que le Pharmacien est tranquille puisqu’il connaît la liste officielle des médicaments psychotropes, précisant sue l’Algérie a ratifié au niveau de la convention de Vienne cette liste des produits de médicaments psychotropes reconnus par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Sur cette liste de 93 DCI nous avons au maximum une vingtaine de médicaments qui sont commercialisés C’est-à-dire que tout autre produit qui circule a été introduit de façon frauduleuse et illicite, D’où l’intérêt des mesures de durcissement de sanctions pénales pour y faire face », a souligné le Dr. Mettioui.

Kamélia Hadjib

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