Longtemps perçues comme des territoires isolés, les wilayas du Sud connaissent, aujourd'hui, une véritable métamorphose qui les propulse sur le devant de la scène nationale et internationale. Grâce à une vision stratégique ambitieuse, portée par le Président Abdelmadjid Tebboune, le sud du pays se transforme en pôle de développement dynamique, séduisant à la fois les citoyens, les investisseurs et les touristes. Cette région, au cœur du désert saharien, se réinvente en un carrefour économique, touristique et agricole de plus en plus incontournable. L’un des atouts majeurs du Sud réside dans les projets d’envergure lancés, ces dernières années. Ces initiatives visent à concrétiser un développement intégré, harmonieux et durable pour une région souvent perçue comme éloignée des grands centres économiques du pays. Parmi les projets phares, figurent ceux inaugurés, jeudi, par le Président Tebboune, lors de sa visite de travail à Béchar. Il est question, rappelle-t-on, de la nouvelle ligne ferroviaire Béchar-Abadla, d’une distance de 100 km, et dont la mise en service s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux mégaprojet reliant Béchar à Tindouf et Gara Djebilet. Ce nouvel acquis réalisé en un temps record est d’autant plus valorisant, dans la mesure où il comprend l’inauguration de la gare moderne d'Abadla, une infrastructure à la pointe de la technologie offrant confort et commodités modernes au voyageur. En matière d'infrastructures hydrauliques, la station de pompage Guetrani 2, ainsi que la station d'épuration des eaux usées de Béchar, témoignent de l’engagement du gouvernement pour garantir une sécurité hydrique, conformément aux instructions du président de la République et de ses engagements visant à faire face aux défis environnementaux auxquels est confrontée cette région aride. Lorsqu’on parle des wilayas du Sud, on ne peut passer outre les résultats probants obtenus dans le domaine de l’agriculture saharienne, un créneau qui bénéficie d’un soutien des plus conséquents de la part des hautes autorités du pays. Des projets d’envergure sont en cours de réalisation dans ce domaine, à l’instar du complexe agroalimentaire de Timimoun, fruit de la collaboration algéro-italienne, qui s’étend sur 36.000 hectares pour la production des céréales et des légumineuses. La ferme laitière de Baladna, implantée à Adrar et soutenue par le Qatar, marque un tournant dans la modernisation de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire du pays. Avec 3,5 milliards de dollars d'investissement, ce projet deviendra la plus grande au monde, avec un cheptel de 200.000 vaches laitières produisant chaque année 1,7 milliard de litres de lait. Ce genre d’investissement met en lumière les nouvelles potentialités agricoles du Sud, qui peuvent non seulement consolider le principe de la sécurité alimentaire du pays, mais aussi dégager un surplus de production qui sera destiné à l’exportation. Grâce à une politique de développement économique cohérente et à une volonté de modernisation des infrastructures, le Sud algérien se distingue de plus en plus comme un terreau fertile pour les investissements, tant nationaux qu'étrangers, offrant ainsi de sérieuses opportunités d’emploi pour la jeunesse locale, mais aussi celles venues des autres contrées du pays. De plus en plus de citoyens des wilayas du Nord migrent en effet vers le Sud à la recherche de meilleures opportunités économiques et d’une qualité de vie plus confortable. Les wilayas de Ghardaïa, Adrar, Tamanrasset et Bordj Badji Mokhtar deviennent des pôles d’activité, où des citoyens venant des 58 wilayas du pays lancent des commerces et participent activement au développement de la région. La diversité des origines des habitants et des secteurs d’activité présents dans le Sud favorise une dynamique d’intégration et de coexistence harmonieuse et sereine. Sur un autre volet, c’est un secret de Polichinelle d’affirmer que le Sud algérien séduit de plus en plus les touristes, attirés par la beauté sauvage de ses paysages et la richesse de son patrimoine culturel. Les dunes infinies du Sahara, les oasis verdoyantes, ainsi que les sites historiques, comme ceux du Tassili n’Ajjer, offrent un spectacle unique qui charme les visiteurs. Conscient de ce potentiel, de sa plus-value indéniable à l’économie nationale et de son apport certain aux efforts visant l’émancipation du pays de la dépendance aux hydrocarbures, l’État algérien a décidé d’octroyer toutes les facilités nécessaires pour un meilleur développement du tourisme saharien, y compris sur le plan de l’obtention des visas pour les touristes étrangers qui sont accordés au sein même des aéroports. D’ailleurs, la wilaya de Beni Abbès, dans le sud-ouest du pays, aura le sien dans un avenir proche. La réalisation des études techniques a été approuvée en 2024 par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. Porteuses d’une richesse naturelle et culturelle uniques, les wilayas du Sud disposent désormais des aptitudes et atouts nécessaires leur permettant de jouer un rôle majeur dans l’avenir économique, social et touristique du pays dans le cadre de sa dynamique visant à le hisser parmi les États émergents à l’horizon 2027.
K. A.
