Ligue 1 : apprendre à vivre avec la pandémie

Les clubs de première division algérienne de football, notamment les quatre qui disputent le tournoi Smaïn Khabatou, ont été unanimes à considérer qu'il est «nécessaire de faire avec le coronavirus et de continuer à vivre, en respectant le protocole sanitaire», exigé par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et la Fédération algérienne de football (FAF).
«Le MC Alger a dès le départ pris les choses très au sérieux, car conscient que la moindre négligence face à ce virus mortel pouvait coûter la vie à des gens. Nous avons donc appliqué le protocole sanitaire à la lettre, sur et en dehors du terrain, notamment, en veillant à ce que nos joueurs mettent des bavettes et utilisent régulièrement du gel désinfectant, tout en respectant une distance de sécurité de 1,5 m, particulièrement lorsqu'ils se trouvent dans endroits clos, comme les vestiaires», a indiqué le dirigeant Nacer Bouiche. L'ancien attaquant international du Doyen a ajouté que le MCA a organisé ce tournoi, d'une part, pour peaufiner sa préparation en vue de la saison 2020-2021, mais aussi pour rendre hommage à l'ancien joueur et entraîneur Smaïn Khabatou.
«Ce tournoi a été également l'occasion pour nous de tester, dans les conditions du réel, notre capacité à gérer un match au temps du coronavirus. Un apprentissage important qui, nous l'espérons, nous permettra d'éviter tout risque de propagation du coronavirus une fois que le championnat national aura démarré», a-t-il ajouté. Bouiche a reconnu qu'il était «difficile de faire respecter le protocole sanitaire dans tous les stades», et ce pour des considérations matérielles, car, selon lui, «plusieurs clubs ne disposent pas de suffisamment de moyens» pour faire face à la situation.
Quoique, malgré le manque de moyens, le dirigeant mouloudéen a insisté sur le fait que «les clubs devront faire preuve de maturité, de civisme et de responsabilité, pour faire face à la pandémie». De son côté, le président du conseil d'administration du MCA, Abdennacer Almas, a révélé que le club a «consacré un budget spécial pour assumer les frais» résultant de la lutte contre la pandémie du coronavirus et de l'application des mesures sanitaires.
«Les tests PCR, à eux seuls, nous coûtent 14.000 DA l'unité. Si on y ajoute le reste des frais : bavette, gel désinfectant... cela constitue un sacré budget au quotidien. Je comprends donc le fait que certains clubs, aux revenus réduits, trouvent des difficultés à faire face à la situation».
Almas a poursuivi en rappelant que «le MCA a déjà effectué trois stages bloqués» depuis l'entame de sa préparation d'intersaison et pendant lesquels «aucun cas positif n'a été dépisté». D'après lui, «les trois cas asymptomatiques qui ont été enregistrés dernièrement» sont survenus «pendant la période de repos», lorsque les joueurs ont été autorisés à rentrer chez eux. De son côté, l'entraîneur de la JS Kabylie, Yamen Zelfani, a assuré que la situation engendrée par la pandémie de la Covid-2019 n'est pas facile à surmonter, mais c'est une fatalité avec laquelle il faut cohabiter. «La situation sanitaire est la même de par le monde, notamment, en Europe où même les grandes stars du football sont infectées par le virus. Nous sommes obligés de cohabiter avec le coronavirus et reprendre la compétition après huit mois d'arrêt, tout en respectant rigoureusement le protocole sanitaire», a estimé le technicien tunisien. Même son de cloche chez l'entraîneur du NA Hussein-Dey, Nadir Laknaoui, qui a indiqué que son équipe s'est présentée à ce tournoi sans quatre joueurs infectés par le virus, à savoir Bouziane, Benayad, Benaia et Ferahi.
«Malgré la situation sanitaire, il faut continuer à fonctionner et rester vigilant face à cette pandémie», a-t-il estimé.

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