
C’est un problème qui ne cesse de plomber l’évolution du football algérien depuis le passage au professionnalisme: les dettes ! En janvier 2022, pas moins de vingt-cinq clubs issues des deux paliers un et deux sont redevables de plus de 250 milliards de centimes à la CNRL !
Le bureau fédéral de la FAF (BF) a débattu, lundi, de la question relative aux dettes des clubs des Ligue 1 et 2 envers la chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). Au total vingt-cinq clubs issus des deux paliers un et deux sont endettés à hauteur de 250 milliards de centimes. Une ardoise plus que salée qui révèle l’ampleur de la crise dans laquelle végètent les clubs algériens. Dans ce tas, onze clubs sont issus de la Ligue 1 professionnelle. Soit un total de 100 milliards. Étonnamment, le RCR est le club qui doit le plus d’argent à la CNRL. 22 milliards de centimes ! Pour un club qui joue le bas du classement, l’empileur de la dette interpelle sur la façon dont il est géré. Vient juste derrière, le MCO avec 19 milliards, l’OM avec 14 milliards, l’USB 14 milliards, le WAT 9 milliards, la JSK 8,5 milliards, l’ESS, 6,2 milliards, le RCA 5,3 milliards, le NCM 4,2 milliards, l’ASO 3 milliards et enfin le MCA avec 1,6 milliards. Remarquez que seuls le PAC, la JSS, le CRB, l’HBCL et l’USMA ne sont pas redevables à la CNRL. Alors que le NAHD et le CSC qui ne comptent que 960 millions et 620 millions de dettes ne figurent pas sur la liste des clubs interdits de mercato. Ce qui n’est pas le cas des tous les autres. Les vingt-cinq clubs suscités ne pourront pas qualifier leurs nouvelles recrues hivernales le cas échéant tant qu’ils n’ont pas épuré leurs dettes vis-à-vis de la CNRL.
Ce qu’il faut savoir c’est que ces dettes ne concernent que les salaires des joueurs impayés. A ceux-là, il faut ajouter d’autres créances relatives à la CNAS, les transports, hôtelleries et autres. Un club comme la JSK à titre d’exemple déplorait récemment près de 150 milliards de dettes. Et comme depuis toujours ces clubs ne font que parer au plus pressé, les dettes s’accumulent et c’est l’avenir de ces clubs qui est menacé.
Achour Ait Ali