Incidents lors du match USMK-PAC : Signes apparents d'un mal profond !

Le match USM Khenchela-Paradou AC, comptant pour la 23e journée de la Ligue 1 Mobilis a été perturbé par des incidents symptomatiques d'un football qui souffre d'un mal chronique. Tensions, agressions et accusations, tel a été le lot de cette rencontre qui est loin d'être un cas isolé. "Aujourd’hui, nous avons été témoins — depuis la matinée — de provocations répétées, allant jusqu’à une agression envers notre entraîneur adjoint, et ce avant, pendant, et même après le match. C’est profondément décevant de constater de tels comportements, d’autant plus lorsqu’ils impliquent le premier responsable, qui a lui-même agressé notre gardien de but, un acte grave et inacceptable". Ces mots sont tirés d'un communiqué du Paradou AC qui a dénoncé "un acte indigne et dangereux, qui dépasse toutes les limites du fair-play. Le football n’a jamais été un champ de guerre ni un défouloir pour les frustrations", a écrit encore le club de Hydra. Ce communiqué fait suite à une série de dépassements qui ont émaillé le match USMK-PAC, comptant pour la 23e journée de la Ligue 1 Mobilis. Renvoyées dos à dos (2-2) à l'issue d'un match tendu et dont le résultat était important pour les deux équipes aux objectifs diamétralement opposés, ces derniers ont joué les prolongations par voie de communiqués interposés. Le PAC, comme cité ci-dessus, a accusé son vis-à-vis de mauvais traitement. L'USMK, de son côté, a réfuté toutes les accusations en bloc, assurant que le match s'est déroulé dans l'ensemble dans "de bonnes conditions". A l'opposé, il s'en est pris à l'arbitrage dont les décisions, insiste le communiqué, a influé sur l'issue du match. A ces deux communiqués, des vidéos sur des débordements à l'hôtel et dans le tunnel menant aux vestiaires se sont propagées sur les réseaux sociaux et ont montré à quel point la fin de saison est électrique. Rien de vraiment inédit en somme, tant ces scènes ne sont en réalité que des symptômes ordinaires d'un football algérien au plus mal. Chaque journée de championnat apporte en effet son lot de polémique. Quand ce n'est pas les supporters qui se livrent à des actes de vandalisme, c'est l'arbitrage qui est cloué au pilori (à l’exemple du match OA-MCA). Sinon, c'est les équipes qui versent dans l'anti-jeu. Mais dans tous les cas, la violence sous toutes ses formes est partout dans le football algérien. On ne le dira jamais assez, une refonte en profondeur de ce sport est plus que souhaitable si l'on veut éradiquer le mal à la racine.

A. A. A.

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