Commentaire : La goutte qui fait déborder le vase

«Les ressources en eau en Algérie atteindront leurs limites à l’horizon 2020-2025. Si des mesures ne sont pas prises dans l’immédiat, l’Algérie verra ses sources d’eau se tarir, notamment dans les Hauts-Plateaux et les steppes», a déclaré il y a quelques années de cela le directeur de l’agence algérienne pour les changements climatiques. Fausse alerte, information alarmante, rétorquait-on à l’époque. Pourtant, cet or bleu qualifié d’intarissable se raréfie et le manque d’eau potable inquiète aujourhui décideurs et population. L’une des grandes contradictions de la nature humaine est que nous n’accordons aux choses toute leur valeur qu’à partir du moment où elles deviennent rares. Ainsi, nous n’apprécions l’eau qu’une fois le puits tari. Or, les puits ne se tarissent plus seulement dans les zones de sécheresse, mais également dans les régions qui jusqu’ici ne connaissaient pas ce genre de problème. Les consommateurs algériens ne semblent pas avoir mesuré l’ampleur du séisme qui s’annonce dans leur rapport à une ressource dont ils ont longtemps ignoré le caractère précieux. Pourtant, le rapport de l’Algérien à l’eau a pendant longtemps été très
«charnel».
Farida Larbi

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