À Sétif, la réhabilitation du mégaprojet du Barrage vert, marqué surtout par une extension de la bande forestière sud dans cette wilaya, suscite un intérêt particulier de toutes les parties engagées dans la réalisation du traitement intégré de plus 74.300 ha dans les zones montagneuses de neuf communes connues pour être des zones arides à très faible pluviosité.
Dans une wilaya où la superficie forestière dépasse les 120.000 ha, soit près de 19% de la superficie totale, les populations des communes du sud d’Ouled Tebben, Salah Bey, Aïn Oulmène, Boutaleb, El Hamma, Ouled si Ahmed, Rasfa, Aïn Azel et Beida Bordj, concernées par l’extension du Barrage vert, ne sont pas sans exprimer un profond sentiment de satisfaction au lendemain de la campagne d’information et de sensibilisation organisée autour des objectifs que porte la nouvelle vision socio-économique de ce mégaprojet pour préserver ces espaces de la désertification et générer la richesse et l’emploi dans toutes ces contrées montagneuses grâce à une approche intégrée et multisectorielle.
Le wali Mustapha Limani, accompagné du président de l’APW, des membres de la commission de sécurité de la wilaya, des élus ainsi que des représentants de la société civile et les autorités locales, s’est rendu dans ces zones montagneuses, où l’impact du barrage vert qui couvre un couloir sur le territoire de la wilaya de Sétif , est d’autant plus important quand on sait qu’il s’agira de préserver et valoriser le patrimoine forestier dans la zone sud, de multiplier les actions de défense contre les incendies et faire face au phénomène de la désertification, tout en veillant à renforcer le programme de plantation avec des espèces rustiques et impliquer le citoyen dans cette dynamique économique et écologique. Un programme ambitieux qui prend en charge les préoccupations de certaines anciennes zones d’ombre, à l’instar de Ledjabaâ, Edalia, et s’articule autour de l’aménagement de pistes, de travaux sylvicoles, de reboisement et de plantations fruitières contribuant à la création d’emplois et de richesses ainsi que la fixation des sols par correction torrentielle et la réalisation de points d’eau.
C’est là autant d’atouts que le wali a relevés en écoutant les exposés sur la situation du secteur des forêts, avant de présider la cérémonie de lancement d’une vaste opération de plantation de 8.000 plants sur les espaces montagneux de la forêt de Charen, dans la commune de Rasfa, avec la participation de tous les secteurs et la société civile. Comme il a consacré une attention particulière aux actions mises en œuvre depuis la relance de ce projet écologique et agro-économique avec l’intégration des populations rurales dans les programmes de développement.
Ce mégaprojet a été lancé en 1970 par le défunt président Houari Boumediene, mettant à contribution l’ANP pour reboiser des kilomètres de steppe et de désert, sur une largeur de 20 km et une longueur de 1500 km pour allier ce grand ouvrage forestier au développement local
F. Z.
