
Dès le lever du soleil, les villes adoptent un rythme différent : circulation moins dense, ambiance plus calme, notamment dans les premières heures de la matinée et en début d’après-midi. Après une nuit rythmée par les prières des tarawih et les veillées ramadanesques, nombreux sont ceux qui préfèrent retarder leurs déplacements. À l’approche de l’heure de l’iftar, les rues se vident progressivement, laissant place à un silence solennel, alors que chacun s’empresse de rejoindre sa famille pour partager le repas du soir. La quiétude qui accompagne Ramadhan ne se limite pas aux rues, elle se ressent aussi au plus profond des cœurs. Le jeûneur éprouve une paix intérieure inégalée, comme si le poids des tracas quotidiens s’allégeait peu à peu. Cette sensation découle de l’intensification des pratiques religieuses : prières, récitation du Coran, invocations… Autant d’actes de foi qui insufflent une sérénité et un apaisement moral. Même dans les relations sociales, un climat de tolérance et de patience prévaut, réduisant les tensions et favorisant la bienveillance entre les individus. Si le calme domine la journée, la vie reprend doucement son cours après la rupture du jeûne. Cependant, cette animation nocturne conserve une atmosphère paisible, loin du tumulte habituel. Les rues s’illuminent, tandis que les mosquées se remplissent de fidèles venus accomplir la prière des tarawih. Après la prière, familles et amis se retrouvent pour des veillées conviviales, qui, bien que tardives, restent empreintes de sérénité et de partage.
C. G.