Mascara : La fin des fuites d’eau

Dans un passé récent, les fuites d’eau impactaient lourdement l’atmosphère avec pour conséquences une chaussée détériorée, une circulation perturbée, un volume important d’eau gaspillé et des fissures enregistrées sur les canalisations, dont certaines étaient dans un piteux état. Pour les abonnés, le constat condamné était insupportable : «Chaque fois que le fontainier procédait aux lâchers d’eau, c’est le même spectacle affligeant qui se présentait pour les citoyens. Le volume d’eau qui ruisselait le long de la chaussée et qui se déversait dans la nature est de loin plus important que celui qui parvenait dans les robinets des ménages. C’était un crime de se taire face à un tel gaspillage et les coupables punis.» Telle est la réflexion d’un citoyen de la commune du chef-lieu de la wilaya qui garde en mémoire le problème lié aux fuites d’eau. En effet, il ne se passait pratiquement aucune journée sans qu’une fuite d’eau qui s’échappait du réseau principal d’une commune ou d’un quartier ne soit signalée aux responsables de l’Algérienne des Eaux. Cette vision était devenue coutumière au point d’être banalisée par une population qui constatait, informait et attendait impuissante pour que ces anomalies soient prises en compte et réparées.
Ces fuites d’eau qui perduraient souvent découlaient du mauvais entretien d’une canalisation ou d’une fissure opérée sur le réseau et qui laissaient échapper de grandes quantités d’eau qui se déversaient dans les avaloirs ou dans la nature provoquant même la dégradation de la chaussée.
Et comme toujours en pareilles circonstances, ce sont les citoyens qui se mobilisaient pour pousser les responsables à procéder à la réparation de ces fuites. Dans ce contexte, les citoyens qui s’acquittaient régulièrement des redevances liées à leurs consommations auprès de la caisse de l’entreprise se sont mobilisés car chacun s’accordait à reconnaitre que l’eau est une denrée précieuse qu’il faudrait consommer à bon escient, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on assiste impuissants aux fuites d’eau qui ne profitent à personne.
De ce fait, les mis à l’index se rejetaient la responsabilité. Pour les élus locaux, la gestion de ce liquide est du ressort de l’Algérienne des eaux censée procéder à la réparation de ces fuites, alors que les responsables de cette entité affirment que ces fuites résultaient de la vétusté du réseau principal lequel dépend de l’hydraulique. Ainsi, «de grandes quantités d’eau échappaient quotidiennement des réserves destinées à alimenter les ménages et qu’au final, c’est le contribuable qui paye la facture», a conclu un chef de famille qui met en évidence la longue durée qui caractérise l’absence de ce liquide dans les robinets, même en cette période.

A. B.

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