
Par Rachid Lourdjane
Pour la troisième fois depuis le 7 octobre, les États-Unis opposent leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Principaux bailleurs de fonds et soutiens inconditionnels d’Israël, les États-Unis endossent une lourde responsabilité morale et militaire dans l’accomplissement du crime contre l’humanité à l’encontre de la population de Rafah et toute la bande de Ghaza soumises à l’abandon, la mort par la faim, le froid, les bombardements et l’absence de soins dans des scènes de tragédies qu’on pensait finies depuis 80 ans. Campés dans une position d’affront face à un sentiment qui fait réagir des foules humaines à l’échelle mondiale, l’administration Biden s’attache, étonnement, à pousser le régime de Netanyahou dans sa folie meurtrière alors qu’il est considéré comme un paria de la communauté internationale. Le geste de cette main levée de la déléguée US est une injure à l’Humanité. Un acte irresponsable qui confère au régime israélien un blanc-seing pour enfreindre les lois internationales basiques. Qu’est-ce qui motive les USA à soutenir cette folie meurtrière du régime israélien. Dire que le régime sioniste fait la guerre à Hamas est un mensonge. Des experts occidentaux, y compris des militaires US excluent ce prétexte de Hamas au regard du nombre effrayant de victimes essentiellement des femmes et des enfants et l’usage d’une force de frappe qui a doublé le volume de l’attaque atomique contre Hiroshima. Comment peut-on accepter l’accomplissement d’un tel crime contre l’Humanité quand on a la charge morale de membre permanent du Conseil de Sécurité apte à imposer un cessez-le-feu permettant l’organisation de secours pour les réfugiés survivants. Devant l’insoutenable barbarie qui s’accomplit, des élites sionistes débridés et sans retenus osent affirmer des monstruosités d’un autre âge sur la justification des massacres. Certains ont même demandé l’usage de l’arme atomique. Des discours qui glorifient la mort des populations innocentes dans le silence des dirigeants occidentaux qui savent si bien défendre le bien contre le mal quand il ne s’agit pas de l’intouchable allié israélien.
R. L.