
Le discours diffusé au sixième jour de l’agression sioniste et de contre-offensives massives des forces armées iraniennes intervient pour signifier que les institutions iraniennes restent inébranlables.
Les autorités iraniennes, à l’heure tête le Guide de la Révolution islamique, se disent déterminées à faire face à l’agression sioniste, écartant de manière ferme tout scénario de «guerre ou de paix imposée». Dans un message télévisé à la nation, hier, son premier depuis le déclenchement des hostilités, le vendredi 13 juin dernier, l'Ayatollah Ali Khamenei a d’abord salué l’héroïsme des Iraniensdepuis que cette guerre leur a été imposée, affirmant que l’épreuve ne fait que renforcer la conviction que le pays était sur la bonne voie et qu’il contrarie par son développement les plans d’hégémonie et d’expansionnisme du régime sioniste. Moins de vingt-quatre heures avant cette adresse, le président américain, Donald Trump, avait repris subitement une rhétorique frontale et menaçante envers Téhéran, soutenant que la seule issue à la guerre était une capitulation complète de l’Iran. Les propos ont fait rapidement croire à une implication directe des Etats-Unis dans l’agression, d’autant que les jours précédents, des mouvements de l’armada navale américaine, dont le porte-avions Nimitz, ont été enclenchés dans la région. «La nation iranienne s'oppose fermement à une guerre imposée, tout comme elle s'opposera fermement à une paix imposée. Cette nation ne se rendra jamais à l'imposition de qui que ce soit», a renvoyé le Guide suprême iranien, ajoutant que «les Américains doivent savoir que toute intervention militaire de leur part entraînera assurément des dégâts irréparables».
Propagande et plans de déstabilisation
Le discours diffusé au sixième jour de l’agression sioniste et de contre-offensives massives des forces armées iraniennes au cœur même du centre administratif politique et militaire de l’entité en territoires palestiniens occupés, intervient également pour signifier que les institutions iraniennes restent inébranlables, en réponse à une forte propagande israélienne et occidentale sur leur prétendue fragilisation dans le contexte. Au premier jour de l’agression, près de quatre responsables militaires de haut rang, dont le chef de l’état-major de l’Armée et le chef de l’état-major du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont été assassinés, dans une opération destinée certainement à mettre en état de choc le pouvoir iranien. Or, celui-ci a rapidement renouvelé la partie ciblée de la chaîne de commandement et entrepris la riposte dans les heures qui ont suivi. Benjamin Netanyahou avait d’ailleurs trahi les desseins de ces agressions ciblées dans sa première prise de parole vendredi, en indiquant qu’au-delà de l’objectif déclaré de détruire le potentiel nucléaire de l’Iran, il comptait sur une déstabilisation des institutions iraniennes. Dans le même registre, lors d’une réunion du Conseil des ministres tenue hier matin à Téhéran, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a insisté sur la nécessité de maintenir la cohésion nationale et la participation citoyenne face à l’effort de repousser l’agression sioniste et les menaces d’intervention de ses alliés, rapporte l’agence officielle IRNA. En plus des frappes qui continuent de cibler des infrastructures militaires et civiles, à Téhéran et d’autres zones du vaste pays, avec notamment une concentration sur les bases lance-missiles et des installations nucléaires, la stratégie sioniste exploite à fond la propagande pour introduire le doute sur la cohésion et l’unité de la société iranienne, en répétant y avoir recruté de nombreux agents à son service. La diffusion d’images sur de présumés espions en action, le jour même de l’agression, obéit sans doute à cet objectif. Le réseau d’«experts» médiatiques occidentaux, qui officiaient déjà sur l’agression génocidaire à Ghaza en reprenant le sens unique du récit sioniste, se recycle, d’autre part, depuis des jours, dans des «analyses» sur de prétendus soucis de cohésion sur le plan interne iranien. La vigueur des ripostes à l’agression sioniste et sa diversification affirment le contraire.
M. S.