
Le rideau est tombé, hier, sur la session du baccalauréat 2025, branche lettres et philosophie. Nous avons, à cet effet, interviewé quelques candidats, dès leur sortie du dernier examen, celui d’histoire-géographie, devant le portail du CEM Les frères Lamrani, situé à El-Biar.
La situation s’est, en grande partie, éclaircie pour ces candidats inscrits en mode libre. Certains ont quitté le centre d’examen, rayonnants en voyant leur rêve d’obtenir le bac avec une moyenne plus élevée que celle de l’année passée, se rapprocher davantage, tandis que d’autres sont malheureusement pessimistes, et pensent qu’ils sont, soit au titre de la première expérience, soit encore une fois, passés à côté. La trentaine, Khalil considère que le bac est déjà dans la poche. «Oui, j’ai entendu parler du caractère difficile du sujet de philo, mais, en ce qui me concerne, j’ai choisi le troisième sujet, l’analyse de texte», révèle le jeune homme, qui compte sur sa volonté de fer pour être bachelier. «La dissertation tournait autour du savoir et de la psychanalyse. Étant donné la grande expérience que j’ai accumulée lors des sessions précédentes, le sujet m’était franchement familier», lâche-t-il avec le sourire.
Pour Feriel, en revanche, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Mais l’espoir reste permis. «J’ai fait des mains et des pieds pour arriver au niveau terminal en suivant l’enseignement par correspondance. Passer le bac est une expérience spéciale», avoue-t-elle, avec émotion. En achevant toutes les épreuves de l’examen, les grimaces de la jeune candidate montrent que le stress et l’angoisse se sont déjà installés. «La moyenne des résultats de mes réponses dans toutes les matières se situe entre 11/20 et 13/20. Cela veut dire que ma réussite dépend vraiment de la note obtenue en philosophie. Ça passe ou ça casse, c’est le slogan de cette matière, dont la profondeur des sujets peut nous noyer dans nos idées», souffle-t-elle, perplexe.
Ayant déjà réussi l’année passée, Oussama est en quête d’une moyenne plus élevée pour pouvoir accéder à une Ecole supérieure et trouve que les dernières épreuves d’histoire-géographie sont la cerise sur le gâteau. «Le sujet de langue arabe, qui a abordé le texte poétique d’Ilia Abou Madi, était à la hauteur. Il en a été de même pour l’histoire-géo, proposant soit les mouvements de libération, soit les offensives du Nord constantinois. Ce que je regrette maintenant, c’est de ne pas avoir révisé convenablement toutes les leçons de philosophie. Sinon je vous assure dès maintenant que mon objectif sera sans doute atteint», dit-il d’une voix pleine d’espérance.
Z. D.
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Pour fraude et fuite de sujets d’examen :
Plusieurs condamnations prononcées
Les tribunaux de Barika (Batna), M'sila et Ghardaïa ont prononcé mardi des peines de prison et infligé des amendes à l'encontre de plusieurs individus impliqués dans des cas de fraude aux épreuves du baccalauréat et diffusion des réponses par le biais des réseaux sociaux. À Barika, deux cas de fraude avec usage de moyens de communication à distance ont été condamnés à des peines de prison ferme. Aussi, sept suspects ont été poursuivis, dont trois sont en fuite, conformément à la procédure de comparution immédiate, pour délit d'atteinte à l'intégrité des examens, par la publication et la fuite des sujets du baccalauréat via les moyens de communication à distance. Quatre d’entre eux ont été placés en détention provisoire. À M’sila, le tribunal local a prononcé des peines allant de un an à 5 ans de prison ferme à l’encontre de cinq personnes dont des femmes pour le délit de publication et fuite de sujet. Deux autres accusés, dont l’un a été placé en détention provisoire ont vu leur procès programmés pour le 24 juin. A Ghardaïa, une enquête a été ouverte après la publication du sujet de l'épreuve de mathématiques de la filière langues étrangères par un compte électronique. Le lendemain, un suspect a été arrêté et condamné à une peine de 5 ans de prison ferme.
Z. D.