Ghaza : Qui arrêtera la folie meurtrière sioniste

Le cauchemar se poursuit pour les centaines de milliers de Ghazaouis. En plus des bombardements continus sur toute la bande, l’Etat sioniste adopte la famine comme une autre arme de guerre. Pourtant, la famine utilisée comme arme de guerre contre les populations civiles est strictement interdite par le droit international.

Les Conventions de Genève, le Statut de Rome de la Cour pénale internationale et la résolution 2417 du Conseil de sécurité de l’ONU condamnent cette pratique, la qualifiant de crime de guerre. Toute privation délibérée de nourriture ou entrave à l’aide humanitaire visant des civils constitue une violation grave des lois internationales et peut entraîner des poursuites judiciaires. L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré avant-hier jeudi, que ses réserves de farine dans la bande de Ghaza, étaient épuisées, avec seulement 250 colis alimentaires restants dans ses entrepôts, du fait du blocus imposé par l'occupant sioniste sur l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne. Dans sa dernière mise à jour sur la situation à Ghaza, ravagée par une agression sioniste génocidaire depuis plus d'un an et demi, l'UNRWA a averti que le blocus imposé par l'occupation à Ghaza depuis plus de 50 jours, «conduit à un épuisement rapide des fournitures humanitaires essentielles, notamment de la nourriture, du carburant, de l'aide médicale et des vaccins pour enfants ». Durant la même journée, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a souligné que la faim ne pouvait être utilisée par l'occupant sioniste comme «arme de guerre» contre le peuple palestinien de la bande de Ghaza. En ce qui concerne le blocus humanitaire imposé par l’occupation dans la bande de Ghaza, il a souligné : «L’aide humanitaire doit être garantie pour atteindre Ghaza de manière continue et sans interruption dès que possible». Il a poursuivi qu’aucun pays n’est au-dessus du droit international, déclarant que «les actions de (l'entité sioniste) qui violent la loi et la conscience de l’humanité doivent cesser le plus tôt possible».

Une famille entière tombe en martyre

Pendant ce temps, les massacres se poursuivent. Hier encore, cinq membres d’une même famille sont tombés en martyrs tôt dans la matinée, vendredi matin lors d’un bombardement de l'armée de l'occupation sioniste qui a visé leur tente dans la région de Mawasi à Khan Younis dans la bande de Ghaza, a rapporté l'agence de presse Wafa, citée par l’APS. Selon Wafa, l’armée sioniste a ciblé une tente appartenant à la famille Abu Taima, provoquant le martyre d’un homme, de son épouse enceinte, ainsi que de leurs trois enfants. Un autre enfant, âgé de 3 ans, a succombé à des brûlures graves après un incendie survenu dans la tente, d'après la même source. Par ailleurs, l’artillerie sioniste a tiré plusieurs obus sur le quartier de Qizan Rashwan, au sud-ouest de Khan Younis. Durant la même journée, l’agression sioniste a visé la ville de Tulkarem en Cisjordanie occupée et ses deux camps de réfugiés pour le 89e jour consécutif, dans un contexte d’escalade continue sur le terrain, apprend-on toujours de l’agence de presse palestinienne, Wafa. Dans le camp de Nour Shams, les troupes d’infanterie sionistes se sont déployées à l’aube dans le quartier de Al-Mahjar, tirant des balles réelles et lançant des grenades sonores. Cela s’est produit alors que le camp subit un siège strict, accompagné d’un déplacement forcé des habitants des quartiers Jabal Al-Nasr et Al-Salihin, contraints d’évacuer leurs maisons sous la menace des armes. Le camp de Tulkarem connaît également un important déploiement de soldats sionistes. L’agression sioniste contre la ville de Tulkarem et ses deux camps, a entraîné le martyr de 13 citoyens, dont un enfant et deux femmes, dont une enceinte de huit mois, ainsi que des dizaines de blessés et d’arrestations. Elle a également causé un déplacement forcé de plus de 4.200 familles des camps de Tulkarem et Nour Shams, soit plus de 24.000 citoyens. L’agression sioniste a aussi provoqué une destruction généralisée des infrastructures, des maisons, des commerces et des véhicules, soumis à des démolitions totales ou partielles, à des incendies, des actes de vandalisme, des pillages et des vols. Au total, 396 maisons ont été totalement détruites, et 2.573 partiellement, dans les deux camps, en plus de la fermeture de leurs entrées et ruelles avec des monticules de terre, selon Wafa. Toutes ces agressions n’ont qu’un seul et unique objectif : Pousser la population à l’exode. «Au cours du mois dernier à Ghaza, environ un demi-million de personnes ont été nouvellement déplacées», a écrit l'UNRWA dans un message publié hier, sur les réseaux sociaux. «Les multiples ordres de déplacement émis par l’armée (sioniste) laissent aux Palestiniens moins d’un tiers de la superficie de Ghaza où vivre», a déploré l'agence onusienne. Et de souligner que «l’espace restant est fragmenté, dangereux et à peine habitable». «Les refuges surpeuplés sont dans un état terrible, les prestataires de services ont du mal à fonctionner et les dernières ressources s'épuisent», a encore noté l'UNRWA. Mercredi dernier, la responsable des urgences à l'UNRWA, Louise Wateridge, a prévenu que les familles déplacées à Ghaza, du fait de l'agression sioniste génocidaire en cours, font face à «une crise de santé publique croissante», alors que l'occupant sioniste continue de bloquer l'acheminement de l'aide humanitaire à l'enclave.

Yazid Yahiaoui et APS

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