
Au-delà du trophée lui-même, c'est la culture de la gagne qui anime les sélections algériennes quelle que soit la discipline qu'il faudra retenir. Il est en effet révolu le temps où l'Algérie participait aux compétitions continentales et internationales juste pour participer. Après des années de disette, le sport algérien en général et le football en particulier a repris la place qui était la sienne sur la scène mondiale.
Les graines de cette culture de la gagne ont été semées en 2019 en équipe nationale A. Cette dernière, qui a déroulé tel un rouleau compresseur de 2018 à 2021 sous la conduite de Djamel Belmadi, raflant au passage la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) en 2019 au Caire, aura ainsi servi de locomotive au football national. Elle aura en outre apporté la preuve que le travail et la foi en ses qualités finissent toujours par payer. Depuis le 19 juillet 2019, une sorte de déclic a eu lieu ! Riyad Mahrez et ses coéquipiers ont ouvert une nouvelle page : celle de l'Algérie qui gagne.
Alors que ceux-ci continuaient leur bonhomme de chemin en réalisant, entre autres, une série d'invincibilité jamais égalée en Afrique, l'équipe nationale A' sous la conduite de Madjid Bougherra écrivait sa propre histoire au Qatar lors de la coupe arabe FIFA Qatar-2021 en décembre de la même année. Les Verts ont ainsi fait honneur au statut de l'Algérie, sacrée alors meilleure équipe africaine de l'année, et passeront les écueils les uns après les autres jusqu'au triomphe final. Ces deux équipes ont placé la barre tellement haut que les échecs à la CAN-2022 et aux barrages de la coupe du monde FIFA Qatar-2022 ont été vécus tel un drame par le peuple désormais habitué à voir l'Algérie surclasser ses adversaires en tous lieux et toutes circonstances. Mais ces deux épisodes orageux dans le ciel des Verts n'auront pas eu d'impact sur la culture de la gagne qui est désormais inculquée aux sélections nationales quelle que soit la catégorie. La preuve nous a été apportée par cette belle génération des U17 qui a réalisé un parcours exceptionnel durant l'Arab Cup Algérie-2022 qui vient de clore son barnum. La rage de vaincre dont ont fait preuve ces jeunes joueurs d'à peine seize ans est admirable. Ils ont fait montre de courage, d'abnégation, de talent et de savoir-faire.
Le scénario de la finale et le but d'égalisation inscrit par l'Algérie à la 90e minute de jeu sont aussi là pour nous rappeler - si besoin !- qu'il ne fallait rien lâcher. Et ces gamins n'ont en effet rien lâché. C'est cet esprit qu'il faudra continuer à cultiver. Il a désormais pris racine. Il appartient aux responsables du sport en général et du football en particulier de le perpétuer.
A. A. A.