
Les combats faisaient rage hier dans la capitale libyenne entre les forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) et des combattants rivaux, tandis qu'une télévision privée a été attaquée et sa diffusion interrompue. Les combats à l'arme lourde se poursuivaient en matinée autour des "Palais des Hôtes", qui servent de quartier général à des groupes armés fidèles à l'ancien chef d'un gouvernement non reconnu, Khalifa Ghweil, écarté du pouvoir à Tripoli en avril après la formation du GNA. Les forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) en Libye ont réussi à chasser les groupes armés rivaux de leur quartier général, selon une source de sécurité. Des combats à l'arme lourde avaient commencé dans la nuit dans et autour du complexe "Palais des Hôtes" "Ça y est, les forces de Ghweil sont parties et les forces du GNA ont pris le contrôle du secteur", a indiqué un témoin sur place. Une source de sécurité à Tripoli a confirmé l'information, sans être en mesure de donner le bilan d'éventuelles victimes. Des forces pro-GNA avaient lancé mardi l'assaut sur ce complexe d'une dizaine de villas luxueuses situé au sud du centre-ville, selon des témoins. Khalifa Ghweil, qui a multiplié les gestes de défiance à l'encontre du GNA, est appuyé par des milices de sa ville natale de Misrata (ouest) ainsi que par d'autres groupes à Tripoli, basés notamment dans le sud de la capitale. Des tirs multiples et de puissantes détonations ont été entendus depuis plusieurs quartiers de la capitale, quasiment paralysée par les violences pour le troisième jour consécutif. L'hôpital al-Khadhra, situé non loin des combats, a été touché par une roquette, sans faire de victime, selon un infirmier. Par ailleurs, le siège de la télévision privée al-Nabaa, a été attaqué par des inconnus dans la nuit, provoquant un début d'incendie et la suspension de la diffusion, selon des témoins. Ses programmes étaient toujours interrompus hier. Les combats avaient commencé lundi soir dans les quartiers résidentiels et commerciaux de Hay al-Andalous et Gargaresh, dans l'ouest de la capitale, et d'autres affrontements avaient également eu lieu mardi dans ce secteur. La direction de la police à Tripoli, qui dépend du ministère de l'Intérieur du GNA, avait annoncé qu'elle était "en train" de "purger" la région des "hors-la-loi".