L’Assemblée générale de l’ONU a réclamé, mardi,«un cessez-le-feu humanitaire immédiat» à Ghaza.
Dans cette résolution adoptée par 153 voix pour, 10 contre et 23 abstentions sur 193 Etats membres, l'Assemblée s'inquiète de la «situation humanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza».
Répondant à une demande sans précédent du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui craint un «effondrement total de l'ordre public» dans le territoire palestinien, elle «exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat», réclame la protection des civils et l'accès humanitaire.
Cette réunion spéciale de l'Assemblée générale a été réclamée par 21 pays après le véto américain vendredi à un projet de résolution du Conseil de sécurité réclamant ce même «cessez-le-feu humanitaire immédiat». De nombreux pays et organisations de défense des droits humains avaient déploré l'échec de vendredi, y compris Antonio Guterres qui a décrit un Conseil de sécurité à l'autorité et la crédibilité «compromises».
Le Conseil avait déjà mis plus d'un mois après le début de l'agression sioniste pour parler d'une seule voix, se contentant mi-novembre, après quatre textes rejetés, de demander des «pauses» humanitaires. L'ONU ne cesse d'alerter sur la situation catastrophique à Ghaza, où le système humanitaire est «au point de rupture».
Cet appel à un cessez-le-feu a recueilli bien plus de voix que la résolution de fin octobre (120 voix pour, 14 contre et 45 abstentions).
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Moscou appelle l’ONU à organiser une conférence internationale
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a appelé, hier, les Nations unies à convoquer une conférence internationale, en vue de mettre un terme à l'agression sioniste contre les Palestiniens à Ghaza, soulignant que «cette option est le seul moyen à même de trouver une solution définitive pour ce conflit». «La seule voie possible pour régler ce problème pour toujours et le régler de manière juste est d'organiser une conférence internationale, avec la participation obligatoire des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, de la Ligue arabe, de l'Organisation de coopération islamique (OCI) et du Conseil de coopération du Golfe», a déclaré M. Lavrov à la presse, après une intervention devant les sénateurs russes. Selon lui, l'ONU doit y jouer «le rôle clé». «Je pars du principe que le secrétaire général de l'ONU», Antonio Guterres, est bien capable de prendre une telle initiative», a fait valoir M. Lavrov.
Il a réitéré la position russe, à savoir le soutien à la création d'un État palestinien «solennellement promis» en 1948.
Les déclarations de M. Lavrov interviennent alors que l'Assemblée générale de l'ONU a réclamé, mardi, «un cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Ghaza, devenue, selon elle, «l'enfer sur terre», en raison des bombardements sionistes incessants et des conditions humanitaires chaque jour plus terribles.