Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi après-midi dans plusieurs endroits en France à l'appel de plusieurs associations pour réclamer la fermeture des centrales nucléaires vieillissantes.
A Montélimar, 500 personnes ont défilé dans le calme dans les rues du centre-ville (200 selon la préfecture) pour exiger la fermeture de la centrale nucléaire voisine du Tricastin, qui vient de fêter ses 40 ans de
fonctionnement, la durée de vie initialement prévue par ses promoteurs.
Parmi les slogans de la manifestation organisée notamment à l'appel de Greenpeace, le réseau "Sortir du nucléaire", ou encore Attac, on pouvait lire "Centrales périmées=danger" ou "Soutenons celles et ceux qui lancent l'alerte".
"Nous réaffirmons également notre opposition à l'installation d'EPR pour remplacer cette centrale car cette technique n'arrive pas à décoller", a indiqué à l'AFP Jacques Gelez, militant de Greenpeace venu de Lyon, souhaitant "promouvoir un futur sans nucléaire".Mardi prochain doit s'ouvrir devant le tribunal correctionnel de Valence, le procès de 34 activistes de Greenpeace qui avaient pénétré
illégalement sur le site du Tricastin avant d'entamer son démantèlement symbolique.
L'action visait également à montrer la vulnérabilité de la centrale. "Notre manifestation est aussi un moyen de les soutenir, toute la communauté militante est jugée avec eux, c'est le procès de la lutte anti-nucléaire", a estimé Jacques Gelez.
Plus tôt dans la journée, une dizaine personnes s'étaient retrouvées devant la centrale nucléaire de Cruas, au nord de Montélimar, pour débrancher symboliquement ces réacteurs mis en service entre 1984 et 1985.
A Lille, une dizaine de militants de Greenpeace ont installé un stand dans le centre-ville pour "informer les habitants sur les conséquences du nucléaire" et particulièrement sur le vieillissement de la centrale de
Gravelines, située entre Calais et Dunkerque.
Les militants avaient disposé au sol une grande carte de la région, montrant que la métropole de Lille serait, en cas d'accident nucléaire similaire à celui de Fukushima, dans la "zone principale de retombées
radioactives" de 100 km.
"A Gravelines, sur les six réacteurs, quatre ont dépassé les 40 ans initialement prévus. On rentre dans un grand flou, à l'avenir on ne sait pas comment les centrales vont réagir, il y a plein de matériaux
complètement dégradés, et certains sont irremplaçables", a expliqué Sandrine, militante chez Greenpeace.
APS