Le 19 mai 1956, au plus fort de la guerre de Libération, nos étudiants ont donné du sens à la notion d’engagement, dans la plénitude du terme. Cette journée du 19 mai est une date charnière pour les étudiants afin de «renouer avec le serment de leurs aînés qui ont déclenché la grève en ce jour mémorable de 1956... », a souligné, hier, le président de la République. A l’échelle de l’histoire, cette date pèse de tout son poids dans le programme du président Abdelmadjid Tebboune, en ce qui concerne l’engagement de la jeunesse dans le destin de la Nation. Un changement fondé sur le passage du flambeau. Un retrait progressif du régime de la gérontocratie, autrement dit l’accession des charges de responsabilités aux mains des jeunes dans un climat de confiance et un sentiment de sécurité. Il s’agit d’une force humaine qui a besoin d’être pleinement activée par un processus d’émancipation. Tout l’enjeu repose sur la nécessaire prise de responsabilités. Aujourd’hui, on découvre l’émergence de cette puissance qui fut silencieuse et, parfois, marginalisée. Faire confiance aux jeunes et les impliquer dans toutes les instances de décisions, telles sont les idées majeures du projet présidentiel qui se concrétisent depuis les législatives de 2019. Pour les sceptiques, la réponse est simple : l’erreur est humaine et permet d’avancer par l’usage et le cumul d’expériences. Jeunesse rime avec richesse. Cette évidence n’est pas un fait commun à tous. Le déséquilibre entre les générations jette une ombre sur le devenir de nombreux pays de «l’ancien monde», inquiets devant un fossé grandissant entre les classes d’âge. Il s’agit d’une fâcheuse prééminence des personnes âgées, inaptes au travail et la baisse de la natalité. Il ressort que ce paramètre sociologique traduirait un déficit de confiance dans l’avenir avec des effets limitatifs des naissances. L’Algérie est un pays jeune dans sa configuration humaine avec une majorité des moins de vingt ans. C’est une aubaine pour demain dans la mesure où cette force est prise en compte comme un fait inscrit au cœur du programme politique et de la bonne gouvernance. Le changement démocratique ne saurait marginaliser la jeunesse de ses capacités de création et d’innovation. Le président Abdelmadjid Tebboune s’est présenté, dès le départ de son investiture avec son programme en 54 points qui confère à la jeunesse une place privilégiée en termes d’éducation, d’encadrement et d’accompagnement dans les étapes de la vie jusqu’à l’accès au monde du travail. Il a souligné, dans son message, l’intérêt accordé aux secteurs de l’éducation et de l’enseignement, dans le cadre d’une vision au diapason des mutations en cours dans le monde et l’avancée scientifique et technologique, une vision fondée sur l’investissement dans le capital humain de la Nation étant la véritable richesse et un des plus grands facteurs de puissance pour l’édification d’un Algérie nouvelle. La jeunesse est, avant tout ,un gisement de ressources humaines. Et c’est ainsi que cette force s’inscrit dans le programme présidentiel par souci de politique sociale soutenue. L’Algérie combattante a su faire confiance à ses jeunes pour braver le dernier empire colonialiste. Ce fut une victoire. Pour la réalisation de la Nouvelle Algérie, la jeunesse, consciente de son devoir, a une part importante de responsabilités
El Moudjahid