Zitouni et Rezig se penchent sur la question : L’impératif d’une exportation efficace

Deux ministres chargés du Commerce, Tayeb Zitouni et Kamel Rezig, ont coprésidé une réunion de coordination, consacrée à la politique de l’export. D’abord, une précision. Pour le premier, le triptyque : approvisionnement régulier des marchés, disponibilité des produits et stabilité des prix constitue la pierre angulaire d'une politique d'exportation réussie. Aussi, il est question de renforcer la coordination continue entre les deux secteurs.

Pour sa part, M. Rezig a mis en avant l'importance de l'unification des visions et de la complémentarité des rôles entre les deux ministères. Une préparation efficace à l'exportation passe inexorablement par la réalisation de l'autosuffisance et l'étroite coordination avec les services du commerce intérieur, notamment en matière de contrôle, de qualité et de conformité. Une conjugaison des efforts qui se veut porteuse de meilleurs résultats. D’autant plus que cet axe de l’export requiert une importance particulière dans la stratégie du Président de la république. L’adhésion de l’Algérie au cercle des pays émergents à l’horizon 2027, comme l’a affirmé M. Abdelmadjid Tebboune, passe, entre autres, par la capacité de l’économie algérienne à se montrer plus compétitive. Et c’est pour répondre à cet impératif que la politique de l’exportation, si elle enregistre des résultats probants, est appelée à être plus offensive. Conscients de cet enjeu, les deux ministres ont donné des instructions aux cadres des deux secteurs pour le renforcement de la coordination sur le terrain et la mise en place de groupes de travail conjoints chargés de suivre les dossiers d'intérêt commun. Un engagement commun a été manifesté pour atteindre les objectifs tracés, dans le cadre d'une approche fondée sur la complémentarité entre efforts internes et ouverture sur l'extérieur, conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour bâtir une économie moderne, forte et performante. Notons que les réformes structurantes sur le volet économique se poursuivent en vue d’atteindre les objectifs élaborés pour atteindre un volume d’exportations hors hydrocarbures d’une valeur de 30 milliards de dollars à l’horizon 2029. La ferme volonté affichée par le premier magistrat du pays de faire décoller l’activité d’exportation et les résultats obtenus ces deux dernières années «poussent à l’optimisme tant les montants atteints sur des opérations d’export n’ont jamais été concrétisés auparavant», souligne Brahim Guendouzi, professeur d’économie à l’université de Tizi-Ouzou. La dimension opérationnelle «reste cependant complexe pour les entreprises qui devront affronter la concurrence étrangère sur des marchés difficiles». Pour l’universitaire, le défi majeur se situe dans la maîtrise de tous les maillons de la chaine pour pouvoir «parfaire l’acte d’exporter et le rendre régulier auprès de la majorité des opérateurs, particulièrement vers les pays africains dans le cadre de la ZLECAf avec une présence commerciale aussi importante que la présence politique au sein de l’union africaine». Aussi, l’importance et l’envergure des projets lancés, tant par l'État que par le secteur privé dans le cadre de l'AAPI, va certainement insuffler une nouvelle dynamique à la production nationale par un effet de taille, susceptible de se traduire par des flux d'exportation de plus en plus consistants et diversifiés. Par ailleurs, il convient de souligner que les réformes économiques entreprises par le président de la République s'inscrivent d'ailleurs dans une perspective et une vision de long terme devant permettre à l'Algérie de se placer dans le camp des pays émergents.

F. I.

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