
La destination touristique Algérie gagne des points à l’international. L’intérêt à s’y rendre se confirme de plus en plus. Le tourisme constitue le nouveau moteur de développement durable, de soutien à la croissance et le vecteur-clé de la croissance de l’économie, en raison du potentiel de création de richesses, d’emploi et de génération de revenus. L’Algérie entend donner à ce secteur une dimension à la mesure de ses potentialités et de ses atouts. C’est la «prochaine destination pour les touristes britanniques, d’autant plus qu’il est possible d’y accéder en seulement trois heures», vient d’écrire le prestigieux journal britannique The Sun. Avant lui, le site d'information www.afrik.com, mettait en valeur «l'émergence d'une puissance touristique», et, à l’évocation de l’Algérie, il était question du «plus grand pays d'Afrique, riche d'un patrimoine millénaire et de paysages spectaculaires, qui s'engage dans une transformation profonde de son industrie touristique». Un pari économique qui «pourrait redessiner la carte du tourisme en Méditerranée». Le schéma directeur d’aménagement touristique «SDAT 2025», explique clairement qu’il s’agit désormais d’accompagner et d’encadrer la montée en puissance du tourisme national et de l’insérer dans les circuits commerciaux du commerce mondial par l’émergence de la Destination Algérie comme destination touristique de référence au plan international. Un plan ambitieux est engagé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il s’agit de la création de 30 000 chambres d'hôtel supplémentaires, dont 40% portés par des investisseurs internationaux, alors que l'impact sur l'emploi s'annonce significatif dans la mesure où ce secteur qui emploie actuellement 350 000 personnes pourrait créer 200 000 emplois directs et indirects supplémentaires d'ici à 2030. Pour profiter de la mondialisation, l’Algérie doit s’intégrer dans les réseaux d’échanges mondiaux. Les secteurs porteurs ne sont plus les mêmes, et le tourisme doit lui permettre de diversifier sa production et ses exportations en direction des secteurs dynamiques de la demande mondiale. Le repositionnement du tourisme algérien doit ainsi s’intégrer dans la dynamique de la mondialisation et s’appuyer sur une vision prospective du monde. Par ailleurs, l’avènement d’Internet et des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) a induit de profondes mutations dans le développement et la croissance du tourisme. Sur cette question, Benali Nisrine et Ghoraf Zohra, respectivement enseignantes aux universités d’Oran 2 et de Sidi Bel Abbès, affirment que la transition vers l’économie numérique crée des perspectives commerciales importantes aux prestataires touristiques, comme l’accès à de nouveaux marchés et la possibilité de proposer de nouveaux services touristiques aux consommateurs dans en temps réel. Dans leur propos, ils soulignent que le «cybertouriste algérien se caractérise par de nouvelles tendance comportementale et quelques spécificités liées à l’économie algérienne en phase de transition vers le la digitalisation». Pour promouvoir l’e-tourisme en Algérie, les universitaires jugent nécessaire «d’introduire et diffuser les nouveaux moyens de paiement électroniques et généraliser leur utilisation». F. I.