Pays exportateurs de gaz : Attar relève l’importance de la coopération

Les travaux de la table ronde ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) ont débuté, hier par visioconférence, avec pour thème «L’impact de la Covid-19 sur le marché du gaz naturel», et ce à la veille de la 22e session du GECF prévue jeudi.

Le coup d’envoi de la session d’ouverture de la table ronde a été donné par le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, également président de la 22e réunion ministérielle. Les participants à ces discussions vont se pencher sur l’impact de la Covid-19 sur le marché du gaz naturel à court et moyen termes, sachant que la réunion du GECF intervient dans un contexte international caractérisé par les effets de la pandémie sur la demande mondiale du gaz et les prix qui ont connu des baisses inédites. M. Attar est revenu dans son allocution d’ouverture sur la conjoncture mondiale caractérisée par la propagation de la pandémie du Covid-19 et son impact sur la demande de l’Energie notamment le gaz naturel et ses prix. Il a, d’autre part, insisté sur l’importance de la coopération durant cette crise tout en soulignant le rôle de l’Opep dans le cadre de la Déclaration de coopération pour soutenir les cours de pétrole à travers l’accord de baisse de production signé en avril dernier.

Possibilité d’approfondir les ajustements de la production pétrolière

Le ministre de l’Energie et président de la Conférence de l’OPEP, a, par ailleurs, souligné la possibilité de prolonger les ajustements de production pétrolière actuels jusqu'en 2021, ainsi que l'option de les approfondir si les conditions du marché l'exigent.
«Je peux vous assurer que l'OPEP reste déterminée à prendre les mesures appropriées en coopération avec ses partenaires dans la Déclaration de coopération, d'une manière proactive et efficace. Cela inclut la possibilité de prolonger les ajustements de production actuels jusqu'en 2021, ainsi que d'approfondir ces ajustements, si les conditions du marché l'exigent», a-t-il souligné.
Les signataires de la Déclaration de coopération appliquent une baisse de 7,7 millions de barils/jour, qui est prévue jusqu’à la fin décembre 2020 avant de passer à 5,8 millions de barils/jour de janvier 2021 à avril 2022. M. Attar est revenu à l'occasion sur l'impact négatif de la pandémie de la Covid-19 sur le secteur de l'énergie qu’il a qualifié d’«inconnu dans l'histoire récente».
Il a, à ce propos, ajouté que la demande mondiale d'énergie devrait baisser cette année d'environ 5%. «Au plus fort de la période de verrouillage, la baisse a atteint un niveau stupéfiant de 15 à 25% dans certaines régions», a-t-il fait observer.
Il a, dans ce cadre, noté que la demande de pétrole a été particulièrement affectée, en raison de sa dépendance aux secteurs du transport aérien et routier. «En avril, le choc sur le système pétrolier a été si énorme que les prix sont entrés en chute libre, voire en territoire négatif», a-t-il rappelé. Face à cette situation, les pays de l’Opep + avaient signé un accord de réduction volontaire de leur production pétrolière.
Selon M. Attar, «sans la décision courageuse et historique de 24 pays participants de la Déclaration de coopération, ou OPEP +, le système pétrolier mondial se serait probablement effondré».
Il a, également, relevé que cette décision était «sans précédent», à la fois en termes de taille de l'ajustement volontaire de la production et de sa durée.
«Cette action de coopération a contribué à ouvrir la voie au rééquilibrage du marché pétrolier. Cependant, le chemin de la reprise est encore long et cahoteux», a-t-il fait savoir. Des réunions du Comité technique (JTC) et le Comité ministériel mixte de suivi de l’accord Opep et Opep + sont prévues pour les 16 et 17 novembre prochains.
Ces réunions seront suivies par la 180e réunion de la Conférence de l'OPEP le 30 novembre en cours et la 12e réunion ministérielle de l'OPEP et non-OPEP programmée pour le 1er décembre prochain, selon le planning de l'Organisation.

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20 milliards de dollars d’investissements les cinq prochaines années

Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a indiqué hier à Alger que plus de 20 milliards de dollars devraient être investis au cours des cinq prochaines années dans le cadre de la poursuite du développement de la chaîne gazière.
«Un développement massif des ressources gazières de l'Algérie a été réalisé pour financer son développement économique et améliorer les conditions de vie de sa population. Cela se poursuivra à l’avenir grâce aux importantes ressources gazières. Plus de 20 milliards de dollars devraient être investis au cours des cinq prochaines années dans le développement de la chaîne gazière», a-t-il précisé.
M. Attar a, également, souligné que la nouvelle loi sur les hydrocarbures, promulguée il y a moins d'un an, vise à encourager les investissements et promouvoir le partenariat avec les entreprises internationales.
Il a, dans ce contexte, ajouté que «l'Algérie s'appuie sur le gaz naturel depuis son indépendance», faisant d'elle, a-t-il mentionné, «un pionnier dans l'industrie du gaz naturel liquéfié». Le ministre de l'Energie a tenu à rappeler que c'était à Arzew en 1964 que la première usine de liquéfaction et le premier terminal d'exportation de gaz ont été mis en service. M. Attar a, par ailleurs, affirmé que «le gaz naturel, en association avec les énergies renouvelables, notamment le solaire, continuera à servir de principal carburant pour le développement du secteur de la production d'électricité en Algérie».

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