
«L'Algérie a battu un record en termes d’exportation d’électricité avec des revenus qui ont dépassé les 268 millions d'euros en 2024, soit une hausse de 22% comparativement à 2023», et ce chiffre est appelé à augmenter au cours de cette année, a révélé, hier, le chargé de la communication du groupe Sonelgaz.
Khalil Hodena a déclaré que cette performance confirme le retour en force de l'électricité algérienne sur les marchés africains. Il a affirmé que notre pays ambitionne de conquérir de nouveaux marchés régionaux et même le marché mondial et rappelé que l'Algérie alimente la Tunisie par une capacité de 500 MGW, tout en visant le marché européen par le biais de l'Italie avec une capacité d'électricité sans émission de carbone.
L'interconnexion du réseau électrique avec le continent européen joue en effet un rôle crucial car elle permet une meilleure gestion des flux d'électricité, évitant des tensions majeures sur les marchés de l'énergie. Elle assure une plus grande sécurité d'approvisionnement pour l'ensemble des pays connectés. «Les échanges en termes d’électricité avec les pays voisins montrent une grande diversité, notamment avec la Tunisie, en attendant la Libye, dont les études avancent bien. Cette démarche va permettre à l'Algérie d'exporter très prochainement vers l'Italie et éventuellement d'autres pays», a-t-il annoncé.
Ainsi, notre pays consolide sa place de leader dans la fourniture d’électricité décarbonée en Afrique. Cette hausse a été complétée par une progression des exportations des détecteurs de CO2 et des bornes des charges électriques qui ont atteint un taux d'intégration de 90% en terme de matériaux du gaz et de l'électricité qui vont également contribuer à diversifier et renforcer l’offre énergétique.
Hodena a soutenu que l'année 2025 s'annonce tout aussi favorable, voire meilleure, avec la montée en puissance attendue en matière de nouvelles technologies, à l'instar des turbines de gaz qui ont été exportées pour la première fois vers la Hongrie et la Hollande. «L'électricité algérienne est produite à plus de 90% sans émissions de CO2, et contribue à réduire l'empreinte carbone du continent.
L'objectif est de créer des richesses et de l’emploi et d’assurer la croissance tout en préservant les acquis sociaux de notre économie. Pour ce faire, l'Algérie ambitionne de développer une véritable culture de l'entrepreneuriat afin d’accroître la compétitivité et améliorer l'environnement des affaires et des investissements», a-t-il relevé.
En matière énergétique, il est utile de rappeler que l’Algérie est le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique et le 3e fournisseur de gaz naturel de l’ Europe (après la Russie et la Norvège). L’Europe est aussi le marché le plus important pour le gaz algérien. Cela explique les rapports étroits et le dialogue permanent entre l’Algérie et l’UE visant à renforcer la sécurité énergétique et à promouvoir les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.
Tout en visant à maintenir la place que détient l’Algérie sur le marché européen du gaz naturel, la politique énergétique algérienne s’inscrit dans une vision à moyen et long termes de transformation de notre pétrole et de notre gaz naturel pour une «meilleure» valorisation.
Z. G.