
Dans le cadre de sa stratégie de relance industrielle, l’Algérie renforce sa dynamique de partenariats avec les grands constructeurs automobiles internationaux. Mardi dernier, un protocole d’accord a été signé entre le ministère de l’Industrie et le constructeur chinois JETOUR, lors d’une cérémonie présidée par le ministre Sifi Ghrieb, en présence du vice-président de JETOUR, M. Shandong Qi. Ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre d'une stratégie visant à poser les bases d’une industrie automobile locale fondée sur un taux d’intégration national significatif, et à réduire progressivement la dépendance aux importations. Le développement d’un écosystème local de sous-traitance est également au cœur de cette démarche, à travers l’encouragement des investissements dans la production de pièces détachées destinées aussi bien au marché national qu’international. L’objectif est de permettre aux fabricants d’utiliser davantage de produits nationaux, de soutenir l’industrie des pièces de rechange en facilitant l’émergence de fournisseurs locaux, et de garantir un taux d’intégration dès le lancement de l’activité. Il s’agit également de favoriser la collaboration entre constructeurs automobiles et fabricants de composants afin d’assurer une production conforme aux standards techniques requis. Dans cette dynamique, les sous-traitants pourront accéder aux certifications techniques nécessaires pour s’intégrer dans les chaînes de production nationales et internationales. Le protocole stipule par ailleurs l’engagement des partenaires à atteindre un taux d’intégration locale significatif dès le lancement des activités. Une attention particulière sera portée à la qualité de la production, qui devra répondre aux normes techniques internationales. À cet effet, une coopération étroite est envisagée entre constructeurs et équipementiers afin de garantir un niveau de performance élevé, tout en facilitant l’accès des industriels locaux aux certifications techniques requises. À cette occasion, le ministre de l’Industrie a souligné que la réussite d’une industrie nationale de véhicules passe par une synergie entre tous les acteurs, une attractivité accrue pour les investissements et une réglementation claire et incitative.
S. B.
-------------------------------------------------------------
Madar Holding - partenaires chinois : trois accords majeurs signés
La dynamique de coopération entre l’Algérie et la Chine s’intensifie. En marge du Forum algéro-chinois, Madar Holding a officialisé la signature de trois protocoles d’accord stratégiques avec des partenaires chinois, marquant une avancée significative dans les secteurs de l’agriculture, de la logistique et de l’ingénierie industrielle. Présent lors de la cérémonie de signature, le PDG de Madar Holding, Amara Charaf-Eddine, a exprimé à El Moudjahid sa satisfaction : « Je suis très content aujourd’hui d’assister au Forum algéro-chinois parce que nous avons signé trois protocoles d’accord avec nos partenaires chinois. Le premier concerne le développement de l’agriculture, particulièrement des cultures stratégiques dans le grand Sud algérien, le deuxième porte sur un projet de fabrication de conteneurs maritimes, destinés au transport commercial, et le troisième porte sur la création d’une société d’ingénierie industrielle, un domaine qui manque en Algérie et que nous voulons développer. » Ces projets s’inscrivent dans une stratégie de diversification de l’économie nationale et de renforcement des capacités locales dans les filières clés. Le PDG a souligné l’importance du contexte actuel, favorable à l’investissement et au partenariat : « Cela se passe dans de bonnes conditions. Les partenaires chinois manifestent un intérêt grandissant pour l’Algérie et un sérieux pour investir chez nous. J’espère qu’ils trouveront également, chez nous, l’intérêt de nos partenaires publics et privés, qui doivent profiter de cet engouement chinois.» M. Amara Charaf-Eddine a enfin appelé les entreprises algériennes à adopter une vision tournée vers l’extérieur : « Pourquoi ne pas permettre à l’entreprise algérienne d’exporter et d’aller vers d’autres marchés, comme le font les Chinois ? Ils viennent vers le marché africain, alors pourquoi pas les Algériens ? Ils doivent, eux aussi, profiter de ces opportunités.»
S. B.