Conjoncture :Valoriser l’acte d’entreprendre

 
 
Le dégel des projets d’investissement se poursuit, validant la politique de débureaucratisation de l’acte d’entreprendre.
Plusieurs mesures concrètes et urgentes sont prises à tous les niveaux pour aplanir les obstacles, à l’effet d’offrir aux investisseurs un climat d’affaires favorable leur permettant de contribuer aux efforts de développement du pays.
Le gouvernement a ainsi engagé une réelle bataille pour éliminer progressivement toutes ces obstacles, en déminant un champ rongé par une législation toxique appliquée par une  administration ankylosée et très peu disposée à prendre le taureau par les cornes.
Dernière opération en date, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a annoncé le règlement de 890 dossiers en suspens au niveau de l'Agence nationale de développement de l'investissement.
Par ailleurs, le ministère œuvre à relancer les entreprises et les unités publiques à l'arrêt ou en difficulté. Le médiateur de la République, Brahim Merad, a affirmé que les mesures rapides prises en application des instructions du président Abdelmadjid Tebboune pour débloquer les projets d'investissement achevés et à l'arrêt pour des raisons administratives, ont permis à ce jour de lancer 380 unités de production dans 40 wilayas. Ces projets permettront la création de 23.165 emplois directs, sans compter les emplois indirects créés à la faveur de la mobilité économique engendrée par ces activités au niveau de leurs périmètres. Le ministre a indiqué que 14.600 terrains octroyés pour la réalisation de projets sont restés inexploités à ce jour. Parmi les mesures mises en place pour dynamiser l’investissement, l’on citera également la création du guichet unique  en vue de faciliter l’obtention d’autorisations administratives et définir les délais de délivrance ainsi que la garantie du foncier industriel dans de brefs délais à travers des agences spécialisées opérationnelles en 2022.
Fini le temps des maquis administratifs. Il était navrant de constater que des investisseurs pleins d’enthousiasme se trouvaient confrontés à une cascade de procédures tatillonnes qui les empêchaient de créer des milliers d’emplois.  Le versement de pots-de-vin, les coups de pouce pour intervenir en faveur de tel ou tel projet, sans compter les méfiances des investisseurs étrangers, hypothéquaient gravement l’investissement.
Tout en saluant la démarche, les opérateurs économiques insistent sur l’urgence d’engager un large débat sur des dossiers qui sont au cœur de leurs préoccupations, à savoir les codes de l’investissement, du commerce, des marchés publics et du travail, les zones d’activités qui sont des points noirs, empêchant beaucoup d’entreprises d’entrer en production. Des visites sur le terrain sont également indispensables à l’effet de s’assurer de la levée de toutes les entraves.
L’année  2022 s’inscrit, donc, dans une volonté d’affermissement des actions en faveur du processus de redressement national, dans ses aspects politiques, institutionnels et sociaux, conformément aux aspirations des Algériens. Ce sera l’année du décollage économique dans une Algérie ouverte à la coopération avec ses partenaires.
M. B.

Sur le même thème

Multimedia