
L’impact de la crise sanitaire sur les agents économiques, notamment les entreprises, est toujours de mise et la remontée notable de la pandémie risque de compliquer davantage la situation, déjà critique, de milliers d’entités, des PME essentiellement. L’Etat a pris, dès le mois d’avril, une série de mesures exceptionnelles et conjoncturelles, bancaires et fiscales, de soutien et d’assouplissement en faveur des entreprises impactées financièrement par la crise sanitaire. Mais, au vu de l’évolution de la conjoncture au plan économique et sanitaire, ces mesures s’avèrent insuffisantes selon le patronat qui revendique davantage d’appui de la part des pouvoirs publics. Le président de la Confédération des patrons citoyens (CAPC) a récemment tiré la sonnette d’alarme en affirmant que «les mesures prises par le gouvernement ne sont pas assez - ou n’ont pas été carrément réalistes», par rapport à l’ampleur des dégâts causés par la Covid-19 et qu’il faudra «trouver les moyens d’accompagner nos entreprises», dans cette phase délicate et difficile. Un constat corroboré par les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale qui ont réclamé davantage de mesures à même de protéger et sauver les entreprises en difficultés financières, face aux répercussions négatives de la pandémie. Dans une observation formulée dans le cadre d’une séance consacrée à l’examen du projet de loi de finances au titre de l’exercice 2021, il est indiqué que la nouvelle loi n’a pas prévu d’affectations financières pour la prise en charge des entreprises qui ont enregistré une baisse de leurs activités allant jusqu'à la fermeture de certaines filiales. Cela au moment où la nouvelle stratégie de croissance, que le gouvernement compte mettre en place dès l’année prochaine, ne pourra produire les effets escomptés sans un tissu économique solide et apte à porter les objectifs assignés à cette vision. Le fait est que la crise a fragilisé des milliers d’entreprises, actuellement dans l’incapacité de retrouver leurs équilibres. Par conséquent, le patronat plaide la nécessité d’une action sur le long terme au profit des entreprises productrices, pour les aider à se redresser dans ce contexte de crise et être en mesure de s’inscrire dans les projections du plan du gouvernement pour la relance socio-économique. Un plan qui encourage la production nationale et sa substitution à l’importation, d’où l’importance de la pérennité de l’entreprise et de sa performance.
D. Akila