59e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi OPEP+ (JMMC) : Veillée d’armes sur le marché pétrolier

Le ministre d'État, ministre de l'Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a pris part, hier, aux travaux de la 59e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi OPEP et non-OPEP (JMMC), consacrée à l’évaluation du niveau de conformité de la production pour les mois de janvier et de février 2025, a indiqué un communiqué du ministère.

M. Arkab a participé à cette réunion par visioconférence, en présence du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, du président de l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Morad Beldjehem, ainsi que de cadres du ministère. Les ministres ont examiné le niveau de conformité à l’accord de production pour les deux premiers mois de l’année, et échangé sur la situation du marché pétrolier international, ainsi que ses perspectives à court et moyen termes.
Le communiqué précise que les membres du JMMC «suivent de près l’évolution du marché pétrolier mondial et restent pleinement mobilisés face aux développements en cours», ajoutant que «des consultations continues sont menées en vue d’assurer une coordination optimale des actions conjointes au sein de l’OPEP+». Rappelons que 8 pays de l'OPEP+, dont l'Algérie, ont décidé d'ajuster leur production pétrolière, avec une hausse de 411.000 barils par jour au cours du mois de mai prochain. Cette décision a été prise, lors d'une réunion tenue par visioconférence, à laquelle a pris part le ministre d'État, ministre de l'Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, et ayant regroupé huit pays de l'OPEP+ qui appliquent des ajustements volontaires de production depuis avril 2023, à savoir l'Algérie, le Royaume d'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Émirats Arabes Unis, le Koweït, le Kazakhstan et le Sultanat d'Oman. Les ministres ont discuté de la situation du marché pétrolier mondial et de ses perspectives d'avenir. Compte tenu des perspectives positives du marché et conformément aux décisions prises le 5 décembre 2024, confirmées le 3 mars 2025, les pays participants ont convenu d'un ajustement de production de 411.000 barils par jour au cours du mois de mai 2025, selon la même source. Cette augmentation progressive et flexible pourra être suspendue ou ajustée en fonction de l'évolution du marché, afin d'assurer un soutien continu à la stabilité des marchés pétroliers. Les pays concernés ont réaffirmé leur engagement à compenser tout excédent de production depuis janvier 2024. Il convient de noter que cette réunion a lieu au moment où une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont visés depuis samedi par des droits de douane additionnels de 10% décidés par Donald Trump, une déflagration pour le commerce mondial qui doit s'amplifier dans les jours qui suivent. Ce plancher universel de 10%, dont certains produits sont exemptés, s'additionne aux taxes douanières qui existaient au préalable. Certains biens sont toutefois pour l'heure exemptés : pétrole, gaz, cuivre, or, argent, platine, palladium, bois de construction, semi-conducteurs, produits pharmaceutiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.
L'acier, l'aluminium et les voitures importés ne sont pas non plus concernés, mais ils sont déjà visés par un taux de 25% de taxes douanières.
L'addition sera nettement plus lourde dès le 9 avril pour les pays qui exportent plus vers les États-Unis qu'ils n'importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l'Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon... Cela représentera quelque 80 pays et territoires, selon un document officiel publié vendredi par le gouvernement américain.

F. B.

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