Vallée du M’zab : A Ghardaïa, le palmier est roi

De notre correspondant Chenini Rafik

Ghardaïa, une des plus importantes régions productrices de dattes d’Algérie. La vallée renferme plus de 900.000 palmiers parmi les plus beaux spécimens du pays. A forte valeur commerciale, car de haute qualité, les variétés locales rivalisent de chair charnue et succulente et de richesses abondantes avec les fameuses dattes commercialisées sur le marché mondial. La plantation de variétés Timjohrt et Bent Qabal comptabilise un total de 200 mille palmiers, selon les statistiques des services agricoles. Il existe environ 120 variétés de dattes dans la vallée du M’zab réparties sur l’ensemble de la wilaya, 17 d’entre elles couvrent 90 pour cent des oasis du M’zab. Résilient, le palmier est considéré comme l’un des arbres qui s’est adapté le mieux aux conditions extrêmes, notamment la rareté de la ressource hydrique. Les services agricoles ont développé plusieurs mécanismes pour développer les périmètres en les raccordant à l’électricité ou l’énergie solaire, et le forage de puits artésiens pour soutenir l’irrigation et soulager les souffrances des agriculteurs. Les agriculteurs sont confrontés à plusieurs contraintes, dont les maladies qui affectent les palmiers dattiers, comme le terrible champignon fusariose ou le Bayoud ainsi que le ver de datte. Pour faire face et pour soutenir les agriculteurs dans l’éradication de ces fléaux qui causent de considérables pertes aux récoltes, un traitement des parasites est effectué, mené avec les services de l’Institut national de protection des végétaux. En outre, les agriculteurs déplorent le manque de main-d’œuvre, en raison du désintéressement des jeunes à toute activité relative au palmier, en raison, entre autres, des risques liés à l’escalade des palmiers au moment de pollinisation. Un métier jugé pénible et dangereux. D’autre part, la DSA de la wilaya de Ghardaïa a contribué au développement de la filière de production de dattes, à travers les efforts fournis en matière de préservation et d’augmentation de la qualité et de la productivité, l’amélioration des procédés d’irrigation, les nouvelles techniques de production et de récolte, ainsi que la mobilisation d’un budget dédié au traitement périodique phytosanitaire, selon les explications d’un cadre de la DSA. Il a indiqué, dans ce sens, qu’une enveloppe de 90 millions de dinars a été allouée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, pour le traitement préventif de 600.000 palmiers dattiers par an. Ces actions visent à aider les agriculteurs à préserver ce patrimoine agricole, qui remonte à plusieurs siècles et considéré comme le principal pilier des activités agricoles dans les oasis des wilayas du Grand Sud. De même, les palmiers dattiers constituent le moteur réel du développement économique et social des oasis.

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